Une électrisante étude baptisée « Futurs électriques 2050 »

Le Réseau de transport d’électricité (RTE) vient de déposer le 25 octobre dernier, une grande étude sur l’énergie de demain sobrement intitulé « Futurs électriques 2050 ».

En son sein, pas moins de six scénarios sont énoncés promouvant l’avenir de notre système électrique. Certains d’entre eux ont été réalisés pour faire plaisir aux anti-nucléaires, d’autres n’écartent pas cette source d’énergie mais la bride pourtant afin de respecter l’hallucinant projet de réduction à hauteur de 50 % de son utilisation.

Un comble, pour l’un des pays les plus vertueux de la planète en matière de réduction de sa pollution énergétique puisque rappelons-le, la France est l’un des rares pays au monde où son électricité n’est pas source de problème en termes d’émission de gaz à effet de serre. Faut-il encore rappeler que plus de 90 % de notre production électrique est déjà décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et à la production hydroélectrique.

Nous sommes en droit de nous interroger sur la sincérité des pistes évoquées dans ces six scénarios, puisqu’il ne s’agit donc pas de décarboner une production électrique qui l’est déjà.

Le premier scénario proposé par le RTE dans son étude, suppose une sortie totale et brutale du nucléaire pour 2050. Il est imaginé pour une production frénétique des sources éoliennes (dont nous avons démontré il y a quelques mois toute la nocivité pour notre planète), mais également le développement acharné du photovoltaïque dont la balance bénéfique/risque ne tend pas vers une solution verte aujourd’hui, du moins dans une utilisation à grande échelle.

Concrètement, dans ce scénario, il faudrait multiplié par 21 la quantité d’énergie solaire produite, par 4 l’éolien terrestre et par 30 l’éolien en mer[1].

Néanmoins, le RTE admet en quelques lignes qu’il propose un scénario irréalisable et tout à fait farfelu, puisque nous ne savons pas pallier l’intermittence de ces énergies et qu’un réseau dépourvu d’équilibre nous dirige directement vers une défaillance de la production électrique à l’heure à cette énergie ne cesse de s’amplifier dans ses besoins.

Les deuxième et troisième scénarios n’écartent pas l’énergie nucléaire pour autant, mais la cantonne à un strict minimum de l’ordre de 30 % avec un développement important des grands parcs éoliens et une augmentation de l’énergie solaire.

Il s’agit clairement des scénarios les plus couteux, qui ne répondent toujours pas aux besoins.

Les quatrième, cinquième et sixième scénarios s’appuient contrairement aux précédents sur l’énergie nucléaire avec la construction de réacteurs de nouvelle génération et même de petits réacteurs modulaires appelés « SMR ». Ils seraient pourtant associés aux énergies dites renouvelables (même si l’énergie nucléaire peut être considérée comme renouvelable).

Ces scénarios imaginent pourtant une part minoritaire de l’énergie nucléaire, même si le sixième et dernier imagine la construction de 14 EPR combinée à l’implantation des réacteurs dits « SMR » ajouté à la prolongation du parc existant au-delà de 60 ans.

Néanmoins, et nous sommes au regret de l’apprendre, la part du nucléaire stagnerait à 50 % en 2050.

Ces scénarios sont pour moitié d’entre eux à rejeter catégoriquement, et à en exclure les restants puisqu’ils ne pourront répondre aux besoins.

Il faut oser affirmer que seule l’énergie nucléaire utilisée de manière forte et combinée aux autres énergies (hydraulique mais également hydrolien, sans oublier l’hydrogène voire même la biométhanisation) pourra répondre aux besoins de demain, tout en posant notre interrogation sur le choix de l’EPR comme l’a remis en cause François HARARI dernièrement au sein de notre émission intitulée « Brève d’actualité ».

L’orientation tout électrique est marche ; l’éclairage, le chauffage, les modes de déplacements, nos usages domestiques etc.

Les experts rappellent que la transition énergétique passera obligatoirement par « une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 térawatts-heure (TWh) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle ».

Il est donc aisé de comprendre, que ce ne sont pas les éoliennes et le photovoltaïques qui pourront répondre à ces futurs besoins.

La question de la fusion nucléaire est également posée, légitimant une fois encore cette énergie parmi les autres.

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[1] Transitionsenergies.com

Porte-parole & responsable de la communication pour L'Appel au Peuple | Site Internet

Natif des terres parfumées de Provence, je suis depuis toujours un amoureux de la France, dans son ensemble et dans sa diversité. La richesse de nos paysages et la pluralité de nos coutumes n'ont de cesse de m'émerveiller mais me rappellent néanmoins l'unité de tout un peuple autour de la Nation, une et indivisible. Poussé par les principes d'égalité, de méritocratie, de respect ou encore d'autorité, je me suis orienté vers des études juridiques. Je me considère comme patriote, attaché à l'histoire de mon pays à la fois riche, glorieuse voire parfois tempétueuse.