Éoliennes ; le vent de la discorde écologique

Hier vertueuses, aujourd’hui destructrices de son environnement ; depuis quelques temps les éoliennes n’ont plus le vent en poupe.

Pire encore, nous assistons actuellement à de farouches oppositions entre admirateurs et opposants de ces géants terrestres et maritimes en oscillant bien trop souvent entre données mensongères ensoleillées et réalité aux nuages gris.

Alors que le président de la République et son gouvernement par la voix de sa ministre de la transition écologique Barbara Pompili se sont jetés à corps perdu dans cette volonté de changement, sur le terrain les élus locaux n’entendent pas l’histoire de la même oreille et mettent tout en œuvre pour ne pas voir les pales de la discorde sur leur terrain.

Mais alors où se situe donc la réalité ? Il y a quelques années à peine l’on nous promettait que l’énergie éolienne était la plus « verte », qu’elle permettait à elle-seule de lutter contre les énergies fossiles et qu’enfin leur installation massive sur notre territoire national était la solution miracle pour notre environnement ?

Hélas, le vent a changé de sens et l’on constate aujourd’hui que notre terre a plus à perdre qu’à gagner. Que l’éolien pris dans son ensemble est plus polluant que décarboné, et qu’enfin son déploiement irait à l’encontre de son objectif à savoir produire de l’énergie avec le plus faible impact carbone possible.

Sur ce sujet de l’énergie éolienne, les études divergentes se sont entremêlées entraînant avec elles le déboussolement des néophytes ; mais déboussolés ne veut pas dire résignés.

Dans ce dossier, qui a également valeur de programme politique sur cette thématique, nous vous démontrerons chiffres à la clé, que l’éolien n’est pas la solution d’autant plus lorsque nous disposons d’une énergie bien plus verte que certains veulent nous le faire croire, et qui malheureusement se retrouve aujourd’hui comme cible à abattre, plutôt qu’allié à défendre…

Nous analyserons dans un premier temps les effets négatifs des éoliennes pouvant se condenser en trois problématiques majeures, tout en ayant un regard sur les différentes dégradations additionnelles que causent ces énergies renouvelables ; qu’elles soient terrestres ou maritimes, les éoliennes apportent avec elles de réels soucis tant sur les paysages que sur les êtres vivants. Nous verrons avec éclat que dans leur construction, dans leur entretien, mais surtout dans leur démantèlement et leur recyclage, les parcs éoliens sont de véritables menaces et ne sont donc pas la solution verte et écologique promue par ses promoteurs. Nous démontrerons que face à ces géants venteux, notre énergie nucléaire est bien plus vertueuse puisque la compétence française dans ce domaine est excellente. Enfin, nous conclurons cette analyse par une ouverture panoramique vis-à-vis d’autres pays, qu’ils soient d’Europe où d’ailleurs, afin de déterminer où se situe la place de la France dans le rang des pollueurs et nous constaterons que la couleur est – cette fois – bien verte pour notre pays.

Trois problématiques majeures

La production d’énergie distribuée par les éoliennes présente trois problèmes principaux que nous allons étudier ci-après.

  1. La première problématique que nous rencontrons avec l’éolien arrive dès sa conception. Si l’on reprend la finalité de la « Programmation pluriannuelle de l’énergie » (PEE), celle-ci prévoit l’installation au cours des quinze prochaines années de 15 000 nouvelles éoliennes terrestres (hors maritimes donc) sur notre sol.

La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili a exhorté la réalisation d’une cartographie précise des zones dites favorables au développement de l’éolien, preuve en est de la bourrasque à venir.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que pour construire ces fameuses 15 000 éoliennes il faudra alors déposer beaucoup de matériaux loin d’être écologiques. D’après les calculs[1] il faudrait pas moins de 36 millions de tonnes de béton pour réaliser les socles (qui auraient donc pour effet de stériliser les sols), 8 millions de tonnes d’acier ordinaire et d’aciers spéciaux, 435 000 tonnes de plastiques spéciaux pour les pales, 6 000 tonnes de terres rares pour fabriquer les aimants et alternateurs, 15 000 tonnes par an d’huile de vidange, et enfin quelques centaines de milliers de tonnes de cuivre pour les génératrices et les câbles électriques sans oublier les milliers de transformateurs et kilomètres de nouvelles lignes à haute tension pour les raccorder au réseau et distribuer ainsi leur courant intermittent.

Sur ces matériaux utilisés pour la construction des éoliennes, il faut également rappeler que certains d’entre eux sont nouveaux (conçus pour être résistants) et pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui de filières de recyclage ni d’expériences acquises. Ainsi, ces matériaux sont donc difficilement destructibles et donc difficilement recyclables ! (Nous reviendrons sur ce sujet dans le chapitre intitulé « Un démantèlement catastrophique »).

  1. La deuxième problématique – et certainement la plus forte que nous rencontrons avec l’éolien – réside dans son intermittence. Plusieurs sources convergent vers le résultat qu’en France une éolienne terrestre fonctionnerait à sa capacité nominale en moyenne 25 % du temps (contre 90 % du temps pour l’énergie nucléaire qui est décarbonée). Selon les données, une éolienne atteint son maximum de puissance pour des vitesses de vent allant autour de 65 à 70 km/h, s’arrêterait lorsque les vents tombent sous les 15 km/h et devraient être mise hors service afin d’éviter la casse au-delà d’une vitesse du vent à 90 km/h.

On le voit bien ici, sans entrer dans le détail de la production d’énergie en elle-même, l’éolien est vulnérable aux conditions climatiques, ce qui nous permet de comprendre que les chiffres qui nous sont parfois donnés sur une production affichée sont loin de refléter la réalité.

L’énergie éolienne est donc victime de sa faible densité énergétique sans compter sa faible durée de vie qui n’est que d’à peine vingt à vingt-cinq années.

  1. La troisième problématique que l’on peut soulever réside dans l’aspect financier. Selon Patrice Cahart[2] « l’idée selon laquelle l’éolien va devenir compétitif est fausse ». Le coût vacillerait entre 75 et 90 € le MWh pour l’éolien terrestre. Il dépasserait les 150 € le MWh pour l’éolien marin (exemple en baie de Dunkerque). Le gouvernement a alors exercé une pression sur EDF afin qu’il descende à 60 € le MWh. Cependant il demeure bien plus élevé que l’énergie nucléaire disposant d’un coût marginal à 33 € le MWh.

En trois points, nous avons soulevé trois failles majeures de cette énergie que nous allons détailler et compléter dans les lignes suivantes.

Des oppositions récurrentes

A côté des trois problématiques majeures que nous avons évoquées ci-avant, nous retrouvons des oppositions dites récurrentes que l’on retrouve dans la plupart des exemples liés à l’éolien. Il s’agit :

  • Des nuisances visuelles et dégradations des paysages régionaux pour une durée indéterminée,
  • Des perturbations constatées chez les animaux, notamment ceux d’élevage,
  • Des massacres d’oiseaux migrateurs,
  • Des nuisances sonores,
  • Des dégâts majeurs pour la faune et la flore, notamment aquatique,
  • Dans certains cas, des dépréciations immobilières pour les zones concernées.

Concernant la nuisance visuelle

Les opposants aux éoliennes fondés sur la dégradation des paysages sont les plus nombreux. Pour ces défenseurs de l’environnement, l’installation de ces imposants édifices porterait atteinte au patrimoine naturel et historique.

Ces arguments, loin d’être inexacts, doivent cependant être analysés avec prudence dans la mesure où la réponse que l’on pourrait apporter serait la suivante : les éoliennes ne sont pas plus destructrices des paysages que les milliers de pylônes électriques qui couvrent aujourd’hui notre territoire national.

En effet, les hangars, zones industrielles, poteaux électriques en tous genres qui bordent nos routes sont à la fois plus nombreux et moins esthétiques que les éoliennes. L’argument pourrait donc être mis à mal, et pour s’opposer à cette énergie pas si écologique que l’on voudrait nous le faire croire, il faudrait alors s’attaquer à des arguments beaucoup moins subjectifs.

Concernant la perturbation des animaux

Un argument beaucoup plus objectif face à l’éolienne réside dans les constats opérés par nos agriculteurs qui ont observé depuis l’installation d’éoliennes proches de leur exploitation, un résultat bien plus grave pour la santé de leurs bêtes et qui a longtemps été mis au rang de la fabulation. Preuve en est une fois encore que nos agriculteurs sont trop souvent considérés comme des citoyens de seconde zone par nos politiciens actuels.

En Loire-Atlantique par exemple, le parc éolien des Quatre-Seigneurs a causé de forts dommages sur la santé des 37 vaches laitières de l’exploitation de Céline Bouvet ; des mammites (inflammations des mamelles) inguérissables, des troubles du comportement et une production laitière en baisse ont été constatés. Certains experts ont voulu démontrer qu’il n’y avait aucun lien de cause à effet avec les éoliennes. Cependant, en 2017 lors de l’arrêt inopiné des éoliennes, l’on a constaté des phases d’améliorations. Preuve que les éoliennes sont bien à l’origine de ces troubles d’autant plus que des exemples similaires ont été observés dans différentes exploitations aux quatre coins du territoire.

En ce qui concerne les oiseaux migrateurs qui sont massacrés par les pâles des éoliennes, il faut rappeler que certaines d’entre elles ont été installées sans analyses sérieuses puisqu’en plein couloir migratoire causant la mort d’espèces protégées (notamment des aigles juvéniles et des vautours moines dans l’Hérault). La ligue protectrice des oiseaux s’empare très souvent de ce sujet se mobilisant également lors de projet de construction de parcs éoliens.

Les éoliennes seraient responsables chaque année de la mort de 56 000 volatiles[3]. C’est un chiffre qui est évidemment trop grand mais qui ne constitue pas la plus grande menace des oiseaux, puisque rappelons-le, les chats domestiques tueraient chaque année en France 75 millions d’oiseaux (entre 1,3 et 4 milliards aux Etats-Unis)[4] ; devons-nous alors éradiquer nos amis à quatre pattes pour ce motif ?

La problématique est tout à fait sérieuse, mais doit être analysée de manière cumulative face aux autres méfaits des éoliennes.

Concernant la destruction des sols marins, et de son habitat naturel

Enfin, et concernant les éoliennes maritimes (voir chapitre suivant intitulé « L’éolien marin, une fausse bonne piste »), il ne faut pas oublier la destruction alors opéré du sol maritime, entraînant avec elle les milliers d’espèces qui peuplent ces mers.

Les turbines entraînent généralement le développement d’un nouvel écosystème dont nous ne connaissons pas clairement aujourd’hui l’effet sur le long terme. Dans leur rapport, les observateurs du programme scientifique de surveillance des éoliennes « offshore » en Belgique, soulignent que les substrats durs comme les fondations des éoliennes en béton ne peuvent pas être considérés comme une solution équivalente aux substrats durs naturels rocheux, riches en espèces. De plus, pendant la construction des parcs, ils observent aussi, l’échouage de nombreux marsouins communs dû probablement à la forte intensité sonore sous-marine.

Les « bénéfices » à courts termes sont vite balayés par des conséquences dommageables sur le long terme. Ainsi, il a été constaté que « la prédominance d’espèces telles que l’anémone plumeuse et la moule commune et la biodiversité s’amenuise. Un constat qui permet de nuancer les résultats d’observations antérieures »[5].

L’éolien marin, une fausse bonne piste

« Les éoliennes détruisent les fonds marins et font fuir les espèces animales locales, réduisant la manne économique liée à la pêche, un secteur en forte difficulté. »

Voici ce que rappelait à raison Pierre BUFACCHI, délégué régional du Nord-Pas-de-Calais pour notre mouvement, en mai dernier (2021) dans son article intitulé « Rapport synthétique à propos du projet de parc éolien en mer face à Dunkerque »[6]. Ajoutons à cela, le coût astronomique du projet évalué à 1,4 milliard d’euros !

Lorsque nous analysons le projet de parc éolien maritime en Bretagne par exemple, nous nous heurtons rapidement aux mensonges de Barbara Pompili. A Saint-Brieuc, a été annoncé la construction de 62 éoliennes géantes. Arguments mis en avant : celles-ci produiraient l’équivalent de la consommation de 835 000 habitants sur les 3,34 million que compte la Bretagne. Cependant ce chiffre est faux puisque l’intermittence n’est pas prise en considération. Selon Eric Leser[7], la production réelle de ces éoliennes serait de 35 % du temps, c’est-à-dire qu’elles n’alimenteraient les besoins que de 250 000 habitants soit 8 % de la population de Bretagne. L’auteur pose par ailleurs la question suivante : « Et encore, à quel prix ? ».

De plus, pour faire face à ce caractère intermittent et aléatoire de la production éolienne, la construction d’une centrale thermique à gaz serait nécessaire ! Subventionnée pour 800 millions d’euros, celle-ci trouverait sa place à Landivisiau, dans le Finistère. Quelle ironie lorsque l’on nous vend les mérites soi-disant écologiques de la production éolienne, d’autant plus maritime.

Enfin, rappelons qu’en France les fonds côtiers sont d’environ trente mètres de profondeurs, entrainant une production de l’éolien maritime deux fois plus chers à celui des éoliennes terrestres qui – elles-mêmes – sont plus chers que notre énergie nucléaire (rappelons-le) décarbonée !

Il ne faut pas oublier également que plusieurs partis politiques ont réclamé l’organisation d’un référendum sur différents projets d’éoliens en mer, estimant que « la transition écologique ne peut se faire contre les citoyens ». Le gouvernement a alors répondu en deux actes :

  1. Lors d’une conférence de presse, Barbara Pompili affirmait alors : « On ne va pas commencer à demander un référendum à chaque fois qu’on a un projet qui est en cours d’achèvement » … Circulez donc, il n’y a rien à voir !
  2. Faisant suite à l’action menée par les pêcheurs en baie de Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor concernant la construction de 62 éoliennes en mer, la réponse avait été toute aussi cinglante : « Le gouvernement est déterminé à conduire tous ces projets […] ce qu’on souhaite tous, c’est ne pas passer notre vie avec des procédures qui sont beaucoup trop longues ». Comprenez que ces propos faisaient suite au vote du Parlement limitant les recours contre les projets d’éoliennes maritimes.

Le gouvernement s’enlise à décarboner une production électrique qui – en France – l’est déjà par la mise en chantier d’éoliennes terrestres et maritimes dont la fabrication et l’entretien sont extraordinairement coûteux.

Un démantèlement catastrophique

Nous l’avons vu au travers des chapitres précédents, l’énergie éolienne bien que renouvelable est pourtant loin d’être écologique tant dans sa construction que dans son entretien. Le pire reste pourtant à venir car son démantèlement et surtout son recyclage sont loin d’être maitrisés, bien au contraire.

Entre la conception et la durée d’exploitation des parcs éoliens (5 à 10 ans pour l’une et 20 à 25 ans pour l’autre), autant dire que la question du démantèlement et du recyclage des éoliennes est loin d’être prioritaire, surtout lorsqu’avec le peu de recul que nous avons sur ces énergies renouvelables, certaines vérités subtilement cachées par les promoteurs adoubées par les politiciens nous tombent dessus. Pourtant, c’est véritablement une catastrophe environnementale et écologique qui se prépare.

Entre les matériaux difficilement recyclables (voir chapitre « trois problématiques majeures ») et la toxicité de la fibre de verre contenue dans les pales, autant dire que de sérieux problèmes devront être soulevés dans les prochaines années. Concernant les pales, Anton Kunin[8] rappelle pour le magazine Transition & énergie que « En cas de découpage, il crée une poussière dont l’inhalation est dangereuse pour la santé des ouvriers. Aujourd’hui les pales peuvent seulement être découpées et enfouies, il est tout simplement impossible de les recycler. Les brûler n’est pas non plus une option, elles dégageraient des fumées toxiques ».

Additionnez le nombre de pales aux milliers d’éoliennes en service et prochainement en service, vous obtiendrez alors un cimetière considérable de matériaux polluants enfouis dans nos sols. C’est une aberration lorsque l’on connait la compétence exceptionnelle française que nous détenons dans le recyclage des déchets nucléaires, mais nous y reviendrons plus tard.

Deux autres points dans cette problématique qu’il ne faut pas oublier :

  1. Les nacelles qui sont encore aujourd’hui difficiles à recycler puisqu’elles contiennent pléthores de matériaux différents notamment du PVC expansé,
  2. Les fondations en béton qu’on ne peut détruire qu’à coup de marteau-piqueur (et beaucoup d’huile de coude) ou bien à la dynamite, ce qui reviendrait à un contresens écologique le plus parfait !

Jean-Louis Butré, alors ingénieur de l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris, chef de laboratoire de recherches (filières réacteurs) au Centre d’Études Nucléaire de Grenoble explique par ces mots : « On est en train de transformer la France en une immense déchetterie », sans compter la somme astronomique que devra débourser l’Etat (et donc le contribuable) s’élevant à plusieurs centaines de milliers d’euros par éolienne… Une aberration écologique, économique mais également éthique.

Une énergie nucléaire plus verte que l’éolienne

Nos centrales nucléaires sont pointées du doigts et mises sur le devant de la scène comme des ennemis à abattre, antiécologiques dont la salvation se résumerait en leur fermeture. Et pourtant, lorsque nous analysons avec sérieux les chiffres de l’énergie éolienne, comme nous venons de le faire jusqu’à présent, l’on se rend bien vite compte des faux discours et des mauvaises informations que certains veulent transmettre pour un simple bénéfice économique.

  • Là où l’éolien produit onze grammes de CO2 par kilowattheures, le nucléaire n’en produit que neuf[9].
  • Là où la durée de vie des éoliennes n’est qu’à peine 25 ans, celle du nucléaire est de 60 ans en moyenne.
  • Là où la puissance nominale des éoliennes est d’environ 25 % du temps, nos centrales nucléaires sont à 90 %.
  • Là où l’éolien marin coûte 155 € le MWh et l’éolien terrestre au mieux 60 € le MWh, le nucléaire ne revient qu’à 33 € le MWh.

Voici quelques comparaisons qui font tourner le vent dans le sens contraire des géants poteaux à trois pales.

En France l’on souhaite remplacer de l’énergie nucléaire décarbonée par de l’énergie éolienne plus carbonée en nous faisant croire le contraire, et en dépensant des millions d’euros pour alimenter ce mensonge.

Dans son récent ouvrage intitulé RENAISSANCE industrielle de la France[10] François HARARI, alors secrétaire général de l’Appel au Peuple, tord le cou à certaines idées reçues et rappelle des vérités implacables :

  • Pour se défendre de la radioactivité, depuis plus de 50 ans la France excelle dans les techniques de protection des travailleurs et de l’environnement,
  • La France […] est encore la seule aujourd’hui à maîtriser parfaitement la gestion et la neutralisation de ce qu’on appelle, avec une peur médiévale, « les déchets »,
  • La France a développé une technologie qu’elle maîtrise parfaitement : le recyclage des combustibles usés [qui] est retraité pour donner un nouveau combustible tout neuf. Seul 4 % au maximum d’un combustible nucléaire initial n’est pas recyclable !

Sur cet aspect du recyclage, l’auteur conclu de la plus belle des manières en rappelant que « l’énergie nucléaire reste une énergie renouvelable puisque la technologie française sait réutiliser les combustibles usés ».

L’union de cette compétence française associée à cette production d’énergie bon marché fait que la France se préserve au mieux du réchauffement climatique au moins pour les cinquante prochaines années.

Le TGV, les véhicules électriques qui sont devenus aujourd’hui l’étendard de l’écologiste moderne (mais nous en parlerons dans un autre dossier), les usines, les hôpitaux, ont besoin de cette énergie nucléaire qui est la seule à pouvoir les satisfaire aujourd’hui.

Ce dynamisme français apporte à la France une souveraineté énergétique que bien de pays peuvent nous envier aujourd’hui. C’est une erreur fondamentale de faire croire que le nucléaire est un danger et l’éolien son sauveur ou du moins son successeur.

Il faut rappeler que la France occupe la 8ème place mondiale en matière d’indice de transition énergétique (ETI) du Forum Economique Mondial (WEF). Avec le Royaume-Uni (7ème) elle est l’un des deux seuls pays du G20 dans le top 10. Cela veut donc dire que notre pays fait partie des meilleurs en matière de sécurité énergétique mais aussi de durabilité environnementale… grâce à l’énergie nucléaire. L’axe d’amélioration selon une tribune publiée par l’Usine Nouvelle réside dans le fait que la France doit désormais mettre l’accent sur la réduction des coûts des services énergétiques pour les ménages et les entreprises.

Par ailleurs, l’Académie des sciences rappelait : « Les énergies renouvelables intermittentes et variables, comme l’éolien et le solaire photovoltaïque, ne peuvent pas, seules, alimenter un réseau électrique de puissance de façon stable et pilotable si leur caractère aléatoire n’est pas compensé. »[11]

L’avis va encore plus loin en rappelant que ces énergies intermittentes ne pourront être des solutions isolées dans les décennies qui viennent et que seules nos centrales nucléaires pourront assurer ce défi puisque la France s’appuie à raison sur les énergies nucléaires et hydrauliques pour produire une électricité décarbonée à plus de 90 %, raison pour laquelle cet avis préconise d’initier et de soutenir un ambitieux programme de recherches et développement (R&D) sur le nucléaire du futur.

Les experts rappellent également que la transition énergétique passera obligatoirement par « une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 térawatts-heure (TWh) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle ».

Il est donc aisé de comprendre, que ce ne sont pas les éoliennes qui pourront répondre à ces futurs besoins. Et pourtant, la loi de transition énergétique prévoit une réduction de la part du nucléaire dans la production électrique de l’ordre de 50 %, ce qui est une aberration immense !

Un gouvernement qui abandonne les futures solutions en matière nucléaire

Outre le fait de décrédibiliser l’énergie nucléaire et de conduire notre pays à sa perte dans ce secteur, le gouvernement prend des décisions unilatérales contre des solutions qui permettraient d’améliorer encore nos compétences en ce domaine.

En effet, à l’été 2019, le gouvernement a décidé d’abandonner les recherches menées sur le réacteur nucléaire de quatrième génération à neutrons rapide (alors baptisé « Projet Astrid »).

Rappelons ici que ces réacteurs à neutron rapide ont pour principal avantage de pouvoir tirer 50 à 100 fois plus d’énergie de l’uranium naturel[12] mais également (et surtout) de consommer les déchets radioactifs des centrales nucléaires dites classiques. Cela aurait donc permis une réduction considérable du stock de déchets produits en réutilisant le plutonium.

Cette décision est une incompréhension totale dans la mesure où l’on refuse d’utiliser la solution aux déchets nucléaires non réutilisables, ce qui aurait permis d’effacer la seule ombre au tableau de l’énergie nucléaire. Nous avons ici une évidence de la capacité des antinucléaires à manipuler les esprits et du manque de questionnement intellectuel de bien des gouvernements.

Les Français s’embourbent dans ces cafouillages tout en faisant la joie de nos amis américains qui – eux – utiliseront cette technologie dans les prochaines années puisque plusieurs sociétés dont celle appartenant à Bill Gates (TerraPower) ont annoncé la fabrication d’un prototype baptisé « Natrium ».

Les intérêts sur le long terme ne semblent pas avoir été pris en compte. Le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) est criant de vérité : « […] la France [est pourtant] l’un des grands acteurs du nucléaire civil : un fort investissement dans la recherche et l’innovation, allant de pair avec la motivation des jeunes pour un domaine scientifique et technique parmi les plus exigeants. »[13]

Le projet Astrid répondait donc à trois enjeux majeurs :

  1. L’indépendance énergétique,
  2. Une meilleure gestion des déchets radioactifs les plus dangereux,
  3. La préservation des acquis de la recherche.

La conclusion du rapport fait froid dans le dos puisqu’il fait l’état qu’en l’absence d’un projet fédérateur, l’acquis de 70 ans de recherches sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium pourrait être perdu entraînant un déclassement nucléaire de la France.

Une alliance nucléaire & hydrogène à ne pas écarter

S’il est produit par électrolyse[14] et avec de l’électricité qui émet peu de CO2, c’est alors un carburant propre qui peut remplacer les carburants fossiles dans de nombreuses activités comme le transport, l’industrie, le chauffage etc.[15]

Le nucléaire peut donc être la source d’énergie idéale pour fabriquer l’hydrogène et donc l’utiliser à grande échelle permettrait d’être compétitive avec le gaz naturel servant à fabriquer aujourd’hui la majeure partie de l’hydrogène (loin d’être vert donc).

De plus, cette énergie nucléaire à l’avantage par rapport à des technologies qui ne produisent que de l’électricité, comme l’éolien et le solaire photovoltaïque, de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur permettant ainsi d’utiliser toutes les options existantes pour fabriquer de l’hydrogène[16].

Encore une preuve (une de plus ?) que l’énergie nucléaire est l’une des solutions actuelles, mais elle a également un rôle majeur pour celles de demain.

La France bon élève à qui l’on veut donner le bonnet d’âne

Exploitant les ressources et les richesses de notre terre, nous devons sans cesse nous poser la question de l’impact de nos activités et l’état de santé de notre planète. Tous les pays du monde doivent s’orienter vers un abandon progressif des ressources dites fossiles qui détruisent chaque jour toujours un peu plus notre terre, tout en sachant que chaque pays n’a pas les même moyens – ni parfois la même volonté – de tendre vers ce but louable.

Les discours pervers que nous entendons depuis des années en France veulent nous faire croire que notre pays est un mauvais élève en la matière, et que nous nous situons plutôt aux cotés des pays les plus polluants. C’est à la fois une aberration de langage, et un mensonge de plus.

Au contraire, la France fait partie des pays les moins polluants selon l’agence internationale de l’énergie. Nos émissions de CO2 représentent 0,31 milliards de tonnes (soit 0,9 % comparé au reste du monde) là où l’Allemagne est à 0,72 milliards de tonnes (soit 2,2 %), les Etats-Unis à 4,76 milliards de tonnes (soit 14,5 %) ou encore le champion en titre, la Chine à 9,26 milliards de tonnes (soit 28,2 %)[17].

Sur ce dernier pays, il est important de rappeler que sa dépendance au charbon représente près de 58 % de sa consommation d’énergie, qui est donc le premier producteur mais également le premier consommateur au monde d’énergie.

Même la pandémie n’a pas freiné cette frénésie, la Chine a produit en 2020, 3,84 milliards de tonnes de charbon, un nouveau record depuis 2015, en hausse de 90 millions de tonnes par rapport à 2019.

La raison de cette dépendance est relativement simple à comprendre ; il s’agit de l’unique ressource énergétique présente en abondance sur son territoire qui assure donc dans ce domaine une souveraineté totale de la Chine. Le pays devra débourser la bagatelle d’environ 20 000 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, lui permettant ainsi de se passer du charbon.

La réussite, ou au contraire l’échec de la transition énergétique dans le monde, dépendront essentiellement de la volonté du pays communiste à affronter les enjeux de demain.

La France elle a fait le choix de favoriser une énergie loin d’être verte, en souhaitant fermer ses centrales nucléaires décarbonées, par des éoliennes moins performantes et plus polluantes, nous l’avons pleinement analysé dans ce dossier.

La France doit continuer ses efforts mais en cessant de prendre exemple sur ses voisins moins bons élèves qu’elle. L’Allemagne amplifie l’installation de parcs éoliens mais non pas en remplacement d’une énergie nucléaire qu’elle ne possède que très peu, mais en remplacement de ses usines à charbons qui foisonnent dans tout le pays, sans pour autant s’orienter vers un abandon de cette énergie fossile ! Il ne faut pas oublier que les centrales à charbon représentent 24,8 % de la production d’électricité en Allemagne, ce qui est une aberration écologique pour l’un des pays les plus développé d’Europe et qui n’hésite pas à se proclamer champion en matière d’écologie.

Là où la France pourrait donner des leçons à ses voisins, ses représentants politiques préfèrent courber l’échine et exprimer ce qu’ils ne savent que faire depuis de trop nombreuses années : s’excuser.

La France peut se vanter de posséder l’une des énergies les plus fiables, les plus décarbonées et les moins chères du monde. L’hydraulique (11 % de sa production) et le nucléaire (70 % de la production) assurent à notre pays une compétence exceptionnelle. Les recherches doivent perdurer pour améliorer ces procédés et pourquoi pas en trouver d’autres, d’une qualité comparable mais sans démagogie, où le but serait écologique et non économique.

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[1] PPE, la méthode Coué – Léon Thau – magazine « Transitions & énergies » – n° 9 été 2021

[2] Ecrivain, ancien haut fonctionnaire, inspecteur général des finances et auteur de « La Peste éolienne » (Editions Hugo)

[3] Source : Ligue pour la protection des oiseaux

[4] https://www.sudouest.fr/sciences-et-technologie/curieux/les-chats-ces-serial-killer-tuent-75-millions-d-oiseaux-chaque-annee-en-france-1554207.php

[5] Bruno CLAESSENS pour revolution-energetique.com

[6] https://lappelaupeuple.fr/2021/05/rapport-synthetique-a-propos-du-projet-de-parc-eolien-en-mer-face-a-dunkerque/

[7] Rédacteur en chef du magazine « Transitions & énergies »

[8] Journaliste de formation, spécialisé sur les questions relatives au changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la santé.

[9] Etudes menées par Bernstein Research

[10] Décembre 2020 aux éditions « The Book Edition.com »

[11] Avis du 8 juillet 2021 disponible à cette adresse : https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/20210614_avis_nucleaire.pdf

[12] Comparé aux réacteurs classiques actuels

[13] https://www.senat.fr

[14] « On envoie un courant électrique dans de l’eau par deux électrodes. L’anode (charge positive) produit de l’oxygène et la cathode (charge négative) produit de l’hydrogène sous forme gazeuse le dihydrogène. Ce procédé est cependant très grand consommateur d’électricité » – François HARARI : https://lappelaupeuple.fr/2021/06/lhydrogene-pour-energie-oui-mais/

[15] https://www.transitionsenergies.com/complementarite-nucleaire-hydrogene/

[16] Etude EON – juillet 2020 – « Zero-Carbon Hydrogen : An Essential Climate Mitigation Option »

[17] Classement selon les émissions de CO2 liées à l’énergie en 2017 ; source : Agence internationale de l’énergie, Key World Energy Statistics 2019, 26 septembre 2019

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Porte-parole & responsable de la communication pour L'Appel au Peuple | Site Internet

Natif des terres parfumées de Provence, je suis depuis toujours un amoureux de la France, dans son ensemble et dans sa diversité. La richesse de nos paysages et la pluralité de nos coutumes n'ont de cesse de m'émerveiller mais me rappellent néanmoins l'unité de tout un peuple autour de la Nation, une et indivisible. Poussé par les principes d'égalité, de méritocratie, de respect ou encore d'autorité, je me suis orienté vers des études juridiques. Je me considère comme patriote, attaché à l'histoire de mon pays à la fois riche, glorieuse voire parfois tempétueuse.

3 thoughts on “Éoliennes ; le vent de la discorde écologique

  1. […] déjà évoqué la catastrophe des éoliennes que l’on souhaite favoriser au détriment de notre excellente énergie nucléaire décarbonée, […]

  2. […] Pourtant et comme expliqué sur le site de lappelaupeuple.fr il n’y a rien de plus écologique que le recyclage de ces combustibles. C’est par ailleurs bien plus vertueux que de développer les parcs éoliens ainsi que l’a récemment démontré Christopher Destailleurs-Henry dans un excellent article sur les éoliennes l’été dernier. […]

  3. […] du nucléaire pour 2050. Il est imaginé pour une production frénétique des sources éoliennes (dont nous avons démontré il y a quelques mois toute la nocivité pour notre planète), mais également le développement acharné du photovoltaïque dont la balance bénéfique/risque […]

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