Le concept de désert médical s’impose presque quotidiennement dans les médias. Pourtant, ce constat, voilà presque deux décennies que les français le subisse.
Alors que le nombre de médecins généralistes en activité régulière décroît annuellement (94261 en 2010, 84348 en 2022), conjugué à une pyramide des âges défavorable (30% ont au minimum 60 ans alors que la génération des années 1990 connaissait un numerus clausus bas) et une féminisation de la profession (59% des nouveaux inscrits à l’ordre sont des femmes) s’orientant principalement vers le salariat (chute de 10,7% de l’exercice libéral en 10 ans pour s’établir à 42%), laisse entrevoir un avenir sombre. Or, l’augmentation et le vieillissement de la population accroissent les besoins en santé.
Les réponses que donnent les gouvernements depuis 20 ans sont catastrophiques !
⁃ 15% des nouveaux médecins inscrits à l’ordre sont des médecins à diplôme étranger. Pourquoi un pays développé comme la France ne pourrait-il pas former suffisamment de praticiens pour la santé de sa population ? Comment un pays comme la France peut-il moralement priver d’autres pays de leurs médecins qui manqueront aux patients de leur pays d’origine ?
⁃ Allonger d’une année l’internat des étudiants en médecine généraliste avec des stages en zones sous-dotées. Le risque est au contraire de provoquer davantage la fuite des internes alors que les postes ne sont déjà pas pourvus! À cela s’ajoute qu’aucun suivi des patients ne pourra être assuré au terme de leur stage. Nous déplorons une réponse à cette pénurie à moindre frais quand nous connaissons les salaires déplorables des internes! D’autant plus qu’un stage en médecine générale est obligatoire depuis 2012!
⁃ Les mesures d’incitations financières n’ont profité qu’aux zones moyennement sous-dotées et très peu aux zones sous-dotées malgré des efforts considérables des pouvoirs publics (collectivités territoriales, Assurance Maladie, État) durant la formation de ces médecins (bourses d’études, aide au logement, contrat d’engagement de service public) et durant leur installation (primes, prêt de locaux, garanties de revenus, couverture sociale, exonération de la taxe professionnelle, exonération de l’impôt sur le revenu…)
⁃ Le montant des honoraires pour une consultation médicale plafonné à 25€ (un des plus faibles de l’OCDE) ne permet plus aux médecins généralistes exerçant dans les grandes métropoles comme Paris, d’assurer toutes les charges dont la principale est le coût au mètre carré pour l’installation.
Les gouvernements n’ont pas créé des déserts médicaux, ils ont créé des déserts tout simplement ! Quel travail un conjoint de médecin pourrait-il exercer dans ces déserts ? Quelles éducations offrir à leurs enfants quand les écoles sont fermées ? Quelle charge de travail supporter seul ? Quelle responsabilité endossée quand aucune structure hospitalière à l’horizon ? La seule réponse pertinente à ces déserts médicaux repose sur une volontaire politique d’aménagement du territoire pour améliorer l’attractivité de ces espaces par une réindustrialisation. Cela engendrera le retour des services publics, des services de la vie quotidienne ou à des équipements de loisirs qui ont malheureusement… déserté !
Le redressement de la santé libérale devient un défi d’aménagement et de cohésion des territoires. Un défi ne se décrète pas, ne se constate pas, il se relève !
Jeune père de famille de 40 ans, je partage au sein de la délégation francilienne de l’Appel au Peuple ma passion pour l’Histoire, la préservation du patrimoine et la réflexion historique et politique. L’histoire n’est autre que la politique d’hier! Jamais, depuis la fin du second conflit mondial, nous n’avions eu à nous battre pour que des statues, des noms de rue, des leçons scolaires, ne soient déplacés, effacés, oubliés ! L’Appel au Peuple doit mener de dures missions pour répondre aux besoins de la France et des français. Je veux être de ces combats au côté de mes compagnons, pas pour dire que j’y étais mais parce que nous devons y être!