On abat les chênes, il reste les glands …

Un grand nombre l’ignorait mais on peut découvrir, en lisant sa biographie, que Bruno Le Maire fut promu Grand Commandeur de la République Fédérale d’Allemagne le 25 juillet 2022. Si on ne connaissait pas l’œuvre de Bruno Le Maire, on y attacherait bien peu d’importance.

Wikipedia le présente comme un « écrivain et homme politique ». Ecrivain ? Et oui, un écrivain dont bien peu de gens lisent les œuvres et je peux, personnellement, témoigner de la souffrance qu’éprouve l’écrivain inconnu devant le maigre chèque reçu de son éditeur… Alors un zeste de compassion pourrait-il troubler ma réflexion… Il n’en est rien ! Bruno Le Maire est aussi un homme politique, pas au sens noble comme je conçois ce titre, mais plutôt ce que j’appelle un politocard dans mes écrits, justement.

Qu’est-ce qu’un politocard, c’est d’abord un politicard, une personnalité qui relève d’une déformation péjorative de l’appellation politicien, avec des relents de malhonnêteté. On comprend, alors, que le politocard est une dénomination dont la terminaison syllabique évoque le mauvais cheval de course, celui qui n’arrive pas à temps, celui qu’on déteste car il fait perdre en quelques minutes le montant du maigre chèque de son éditeur.

Toute la vie politique de Bruno Le Maire est celle d’un politocard.

Accusé récemment de lâcheté par un député du Rassemblement National, il se dressa pointant un doigt menaçant en direction de l’insolent en se réclamant de 20 années de courage au service de la France et en exigeant des excuses… Que s’est-il passé ensuite, rien, le néant, la réaction de Bruno Le Maire resta sans effet, et finalement le tocard fut poli.

Il en fallait moins pour qu’un Clémenceau vous provoque en duel. Mais Monsieur Macron, en mauvais chef, s’entoure de ministres plus mauvais que lui, qui se veulent avant tout de véritables stars de télé, et surtout pas des Clémenceau qui, par ailleurs, était excellent cavalier.

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Parlons à présent des 20 ans de services courageux de notre ministre.

A peine nommé Ministre de l’Agriculture il affirme que relancer une politique des quotas laitiers, parfois si profitable à nos éleveurs, « serait un combat inutile et perdu d’avance ». Mais de quel courage s’agit-il quand on refuse le combat ?

En 2017, il abandonne François Fillon, décrit Emmanuel Macron comme « un candidat sans projet » et devient quelques jours plus tard son ministre de l’économie. Il faut peut-être un peu de courage pour se renier, le lecteur appréciera.

Au cours des 5 dernières années, qu’a fait Bruno Le Maire ? qui peut dire si son bilan est positif ou non ? C’est très difficile parce que notre ministre de l’économie n’émit que des balbutiements au sujet de l’industrie, de l’énergie, des retraites, de la planification et du dialogue social.

Son silence complice durant des années nous vaut aujourd’hui l’effondrement de l’industrie nucléaire française, champion mondial jusqu’en 2012… Il y a dix jours, le politocard s’exclama qu’il fallait mettre un terme à des années de désindustrialisation. Soit, mais que fit-il pendant 5 ans pour réindustrialiser, pour relocaliser, pour participer à l’aménagement du territoire par la planification économique ?

Se montrer courageux c’est aussi, pour un ministre, faire preuve de volonté. Bruno Le Maire n’est pas, non plus, volontaire. Pourtant il lui aurait suffi de s’inspirer du programme et des réflexions de l’Appel au Peuple pour trouver des opportunités de développement.

Nous ne citerons que deux domaines où la faiblesse de l’économie française démontre un manque de volonté, et donc de courage, ainsi qu’un manque d’imagination, de capacité prospective.

Ainsi la France, pratiquement absente de la production de véhicules électriques, pourrait-elle devenir le champion du moteur à hydrogène. En faire une de ces priorités d’Etat, comme savait les identifier un de Gaulle, voilà qui serait volontaire et donc courageux.

Limiter les importations de batteries et de véhicules électriques chinois dont les transports ont un impact carbone dramatique et dont les ventes en Europe ont détruit l’industrie automobile française, serait bien plus juste que de tolérer ce nouvel assommoir qu’est devenue la publicité pour des véhicules électriques qui sont trop chers, souvent très peu esthétiques, tout en plastique, qui n’ont pas d’autonomie et s’avèrent aussi pollueurs.

Un moteur à hydrogène, surtout adaptable à des véhicules à moteurs thermiques, dont le bilan carbone actuel serait moindre que celui de véhicules fabriqués en Chine, serait une manière de défendre l’indépendance de la France sur le long terme. Pour les seules batteries, toujours non recyclables, nous voici désormais terriblement dépendant de la Chine.

De même serait-il intéressant de retrouver le sens des opportunités dans notre France-sur-Mer qui nous assure le premier littoral maritime et sous-maritime mondial.

Le potentiel marin de nos territoires métropolitains et ultramarins offre de grandes possibilités de développement que nous pouvons imaginer au niveau de la pêche, du tourisme, de la prospection de matières premières.  Pourquoi ne pas y associer une volonté de production d’hydrogène ? Pour fabriquer de l’hydrogène, en effet, il faut de l’eau et de l’électricité. La France peut disposer aisément de ces deux éléments.

Voilà qui devrait également orienter nos capacités en recherche et développement vers les technologies de désalinisation de l’eau.

Pas besoin de sortir de Saumur pour comprendre que la démographie mondiale et le réchauffement climatique vont accentuer de manière critique, et même terriblement dramatique à certains endroits de la planète, le problème de l’eau indispensable à la vie. De nombreux pays confrontés directement au problème se sont déjà mis à l’œuvre.

Israël parvient à produire aujourd’hui 70% de ses besoins en eau douce à partir de l’eau de mer avec 5 usines opérationnelles. Ce pays grand comme la Bretagne exporte dans le monde entier ses fruits et ses légumes.

Le président égyptien Al Sissi a poussé à la construction de 14 usines de désalinisation de l’eau de mer. Les installations d’Al Tor produirait déjà 30 000 m3 d’eau douce par jour !

Le Qatar, Singapour, les Bahamas, les Maldives viennent de lancer des programmes identiques. Le Maroc et l’Algérie y réfléchissent aussi, et depuis longtemps.

Désaliniser l’eau de mer nécessite des quantités énormes d’énergie. Le savoir-faire français en matière de construction de centrales nucléaires devrait s’orienter vers ces petits réacteurs modulaires dont on reparle et qui conviendrait aux besoins de certains des pays que nous venons d’évoquer.

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Engager une politique courageuse et vraiment volontaire en faveur de la recherche sur le moteur à hydrogène et la désalinisation aurait des avantages indéniables. Cela contribuerait à notre dynamisme scientifique, à la relève de notre économie, à la réussite de notre réindustrialisation et à la protection de notre indépendance.

Mais où se trouve le courage d’un ministre qui accepta la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ? où se trouve la volonté d’un ministre qui, sans imagination non plus, délaisse les enjeux du jour en matière d’eau et de pile à combustible ?

Décidément M. Bruno Le Maire, je n’irai pas à dire que vous êtes un lâche, et cependant je ne peux m’empêcher de vous trouver incompétent et sans imagination, vous manquez de sérieux et n’êtes même pas crédible en col roulé devant les caméras de télévision. Pour moi vous êtes l’exemple même du politocard.

Pendant 5 ans et 5 mois vous avez laissé s’affaiblir notre production d’électricité nucléaire et, sans agir laissé le pays continuer sa désindustrialisation synonyme de paupérisation des travailleurs.

Le grand bénéficiaire de cette pénible situation, ce n’est pas vous, ni votre cheffe de gouvernement, ni notre Président… C’est l’Allemagne. L’Allemagne dont le concurrent industriel majeur était la France dotée d’un énorme avantage avec son énergie d’origine nucléaire sécurisée, bon marché, permanente et recyclable…

Nous comprenons alors que vous crouliez sous les décorations allemandes. Cela nous rappelle les grands Kollaborateurs de notre histoire qui recevaient la croix de fer avec feuilles de chêne.

Pour vous, Monsieur le Ministre, j’aurais laissé les glands.

Secrétaire Général pour L'Appel au Peuple

Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.