Un essai que nous transformerons

Cette première bataille des Législatives est perdue pour l’Appel au Peuple. Nous n’avons pas atteint, cette fois-ci, l’ambitieux objectif que nous avions donné au mouvement bonapartiste.

Mais c’est un véritable espoir qui règne sur le parti. L’Histoire nous apprit qu’il n’est pas nécessaire d’être nombreux pour répandre ses idées quand on est convaincu de leur justesse. La Fayette, Napoléon Ier à l’Ile d’Elbe, Napoléon III à Boulogne, Clémenceau à l’Assemblée, de Gaulle à Londres n’avaient qu’une poignée de partisans… A terme ils parvinrent à imposer leur vision parce qu’ils furent convaincus qu’elle était la meilleure pour la France.

Notre défaut de notoriété et la brièveté de la campagne ne nous ont pas permis de nous faire entendre mais dans toute la France des électeurs qui nous découvraient, qui ont lu notre programme, les quelques articles rédigés sur nos candidats, et qui nous ont entendus sur quelques chaînes locales, nous ont accordé leur soutien.

L’Appel au Peuple remercie chaleureusement ces compatriotes. Avec toute la chaleur que nous exprimons dans ce patriotisme social qui nous réunit ce dimanche 12 juin 2022.

Nous leur demandons de croire en nous et de nous soutenir encore et encore pour les élections à venir.

Car le Parti de l’absolu respect du suffrage universel est de retour dans le débat national. Mais aussi parce que nos candidats, ceux qui eurent le courage incontestable de se lancer dans un combat très difficile, ont décidé de ne pas abandonner la lutte pour leurs idéaux.

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Un petit rappel historique ne peut qu’entretenir cet espoir. C’est au tout début de la IIIème République que les Bonapartistes créèrent l’Appel au Peuple. Une des figures du parti, le Baron de Dion est à l’origine de la Ligue du Suffrage Universel. Il deviendra Président de l’Appel au Peuple et sera élu, sans interruption, et dès le premier tour à chaque fois, député de La Loire Inférieure de 1906 à 1919. En 1940, il est sénateur et refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Le lendemain il appelle le Peuple Français à la résistance et dissout l’Appel au Peuple pour éviter toute compromission avec les collaborateurs.

Depuis cette époque, nous n’existions plus. Bien sûr on parlait bien du bonapartisme, mais comme un mouvement de réflexion rassemblant quelques romantiques, ou alors comme un amas d’idées pas très claires influençant les politiciens de droite et parfois de gauche, en général un peu mégalos.

Certes de Gaulle nous avait doté d’une Constitution absolument bonapartiste puisqu’elle permettait un pouvoir exécutif fort. Mais elle était bonapartiste également par la sacralisation du suffrage universel et la priorité donnée au progrès social et culturel.

Certes bien des politiciens se réclamaient du bonapartisme tout en ignorant ses exigences. Nicolas Sarkozy qui méprisa ignominieusement le référendum de 2005. Arnaud Montebourg, prêt à s’allier avec les ennemis de la Vème République et les chantres de l’islamo-gauchisme…

Pourtant la classe politique, en général, ne voulait plus considérer que le Peuple était l’ultime cour suprême et depuis 2005, plus aucun référendum n’était sollicité ce qui était en soi un rejet de la Constitution.

Le 5 mai 2021 sous l’impulsion de notre regretté Thierry Choffat et de David Saforcada, alors Président de France Bonapartiste, l’Appel au Peuple renaissait. Nous étions un petit groupe autour d’eux qui nous appuyions sur le millier d’adhérents de France Bonapartiste.

Un an plus tard nous nous lancions dans la bataille des Législatives derrière David Saforcada, Adeline Guibert, Damien Cornu, Siegried Rives, Pascal Beaussart et votre serviteur.

En se rapprochant de République Souveraine de Georges Kuzmanovic, parti souverainiste de gauche, l’Alliance réussissait à présenter plus de 70 candidats sur tout le territoire national.

Depuis 1940, plus personne ne parlait de l’Appel au Peuple à l’exception d’historiens avertis. 80 ans plus tard nous étions parvenus à relever ce parti.

Evidemment notre résultat aujourd’hui n’est guère brillant. Pourtant en vieux soldat je n’en fais pas une défaite. Il s’agit d’une reconnaissance. A l’instar de la cavalerie légère de l’Empereur, nous sommes partis loin devant, prenant des risques majeurs pour nous mesurer à l’ennemi, notamment financiers pour rappeler une valeur à la mode. L’adversaire nous repoussa et nous eûmes beaucoup de mal à conserver un peu de terrain. Mais nous sommes désormais présents sur le Champ de Bataille des idées.

Nous avons subi cette nième ineptie des années Chirac avec le passage au Quinquennat. A présent personne ne voyait ni ne comprenait la différence entre un Président et un Premier Ministre et la campagne pour les législatives se limitait à 5 semaines si on retire les jours passés à constituer son équipe, à réaliser un dossier administratif que des centaines de fonctionnaires avaient oublié de faire simple, et à rassembler des fonds qu’on peut estimer à 5000 € au moins pour chaque candidat, toujours pour en revenir aux valeurs actuelles.

Faute de notoriété, de délais, de financement et de confrontations médiatisées avec nos adversaires, notre maigre résultat est donc explicable. Nous remarquons cependant que certains journalistes ont joué le jeu démocratique et se sont intéressés à la renaissance de l’Appel au Peuple. Ce fut flagrant dans le Sud de la Haute Garonne, en Haute Savoie et dans l’Ouest, alors que nous étions ignorés par les médias des grandes métropoles et en Alsace où la population est traditionnellement très attachée au bonapartisme.

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Héritiers de l’œuvre impériale, revendiquant à juste titre l’héritage gaulliste, nous sommes convaincus de l’opportunité de nos idées. Nous étions les seuls à parler de la Participation généralisée, les seuls à évoquer l’immense potentiel de France-sur-Mer, les seuls à rassembler sous une même volonté réindustrialisation, aménagement du Territoire, brassage démographique, nous étions le seul parti rassembleur des patriotes de gauche et de la droite sociale. Les seuls à ne pas stigmatiser une partie de nos concitoyens en raison de leurs origines, les seuls à ne pas appuyer nos arguments sur la menace fasciste.

Notre gratitude va aux électeurs qui répondirent à cet appel au peuple, démontrant que lorsqu’on s’intéresse à notre programme, on y adhère très souvent.

A nous de rester courageux et opiniâtres. Clémenceau était un adversaire des Bonapartistes, mais je sais que Damien Cornu, un de nos candidats savoyards, l’apprécie. C’est à lui que je pense en raison de l’excellente campagne médiatique qu’il sut mener. Oui nous avons été éliminés mais d’autres combats sont devant nous. Retenons ce qu’expliquait Le Tigre : « Le vainqueur c’est celui qui peut croire, un quart d’heure de plus que l’adversaire, qu’il n’est pas vaincu »

Vive l’Empereur ! et surtout, surtout, surtout…Vive les Français !

Secrétaire Général pour L'Appel au Peuple

Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.