Celle qui n’était pas candidate il y a quelques jours à peine vient de remporter la très controversée primaire populaire étant pour mémoire un vote d’investiture sur internet, initié par des militants indépendants pour désigner un candidat commun de gauche à l’élection présidentielle.
Je ne reviendrai pas sur le processus de désignation des candidats parfaitement anarchique puisque nous y retrouvions des personnalités ayant clairement choisi de ne pas y figurer à l’instar de Yannick JADOT ou bien de Jean-Luc MÉLENCHON, quant au profil d’Anne HIDALGO cela est quelque peu différent puisqu’elle avait soumis l’idée, mais étant en mauvaise posture dès le départ, s’était ravisée.
Quoi qu’il en soit, l’ancienne ministre de la Justice sous François HOLLANDE a donc été désignée par plus de 460 000 votants.
Cependant, dès les résultats publiés, nous avons eu droit à une vague de contestations tant par ceux qui prétendaient l’investiture que par ceux qui n’y prétendaient pas. Pire encore, nous assistons à une cacophonie générale entre ces derniers et la vainqueure du jour souhaitant que ce résultat « démocratique » soit respecté.
Merci à vous, merci pour cette confiance […] Je ressens le poids de cette confiance
D’une part, je tiens à rappeler que l’organisation de primaires va à l’encontre des idées de la Ve République voulue par le Général de Gaulle, et d’autre part que vaut l’investiture d’une personnalité quelle qu’elle soit, qui n’a ni programme politique sérieux, ni ambition pour rassembler les Français ?
Les organisateurs de cette primaire populaire pour répondre aux différentes accusations rappellent qu’ils ont réussi à réunir plus de participants que les primaires officielles que ce soit chez LR ou bien chez EELV. Cependant, même si en effet leur chiffre est supérieur, que vaut cette légitimité de quelques centaines de milliers de votants face aux 47,7 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales françaises[1] ?
L’échiquier politique arborant pléthores de couleurs se distingue en deux catégories principales que sont la Droite et la Gauche. Néanmoins, ces deux chemins arborent bien des idées divergentes qui ne peuvent (et ne veulent) se retrouver sous une même banderole. De plus, il faut savoir proposer des solutions qui vont au-delà de ce clivage stérile ayant depuis bien trop longtemps divisé les Français.
Il est donc fort probable que la volonté de retrouver un candidat unique à gauche ne soit qu’une utopie, tant l’appétit est grand quand il s’agit de dévorer un président de la République en exercice, d’autant plus lorsque celui-ci ne s’est pas encore déclaré candidat, mais l’est déjà dans sa posture actuelle.
Là où il devrait y avoir plus de clarté, le brouillard de cette campagne présidentielle s’épaissit et lorsqu’un candidat déclaré s’efface estimant qu’il y a aujourd’hui un trop grand nombre de candidatures[2], d’autres ne refusent pas la course, quitte à ne pas avoir les chaussures adaptées.
_________________________________
[1] en février 2020
[2] https://c-destailleurshenry.fr/le-candidat-montebourg-se-retire-analyse-dune-defaite-avant-lheure/
© Image : https://mvistatic.com/photosmvi/2022/01/11/P29592455D5025585G_px_640_.jpg
Natif des terres parfumées de Provence, je suis depuis toujours un amoureux de la France, dans son ensemble et dans sa diversité. La richesse de nos paysages et la pluralité de nos coutumes n'ont de cesse de m'émerveiller mais me rappellent néanmoins l'unité de tout un peuple autour de la Nation, une et indivisible. Poussé par les principes d'égalité, de méritocratie, de respect ou encore d'autorité, je me suis orienté vers des études juridiques. Je me considère comme patriote, attaché à l'histoire de mon pays à la fois riche, glorieuse voire parfois tempétueuse.