Le 12 octobre matin quelques militants de Greenpeace, se seraient rassemblés devant le siège d’Orano à Châtillon dans les Hauts de Seine.
Il n’est pas très loin le temps des grandes mobilisations, et grandes manipulations, chères à Yannick Jadot lorsque celui-ci dirigeait les opérations de Greenpeace en employant des mercenaires allemands ou hollandais.
Ces quelques manifestants agissaient comme d’habitude par ignorance totale des avantages de l’énergie nucléaire.
On ne peut pas leur en vouloir, ils pêchent par ignorance, ce qui est dommage puisque certains sont sans doute des étudiants. Mais qu’après un demi-siècle nos dirigeants, eux, ne soient toujours pas capables de comprendre comment fonctionnent nos centrales nucléaires, c’est véritablement affligeant.
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Les militants primo-manipulés de Greenpeace critiqueraient le transfert de déchets nucléaires de France vers la Russie. Nous verrons si la presse bien pensante de la mono opinion publiera les explications des industriels français.
En attendant il importe de rappeler leurs énormes ignorances afin de nous préserver des conséquences graves de leurs postures.
Depuis des décennies Greenpeace nomme « Déchets » des combustibles usés. C’est-à-dire des combustibles déjà utilisés en réacteur qui sont devenus très radioactifs et qui passent par une période de refroidissement en piscine avant leur recyclage.
Cette erreur fait oublier que depuis un demi-siècle la France est le pays qui maîtrise le mieux au monde le recyclage des combustibles usés.
Après traitement on récupère ainsi de l’uranium neuf et du plutonium, matière certes difficile à utiliser mais que l’ingéniosité et l’ingénierie françaises convertissent, en toute sûreté, en MOX, un combustible très performant.
Malheureusement, depuis cinquante ans la presse bien pensante de la mono opinion n’en parle jamais.
Pourtant et comme expliqué sur le site de lappelaupeuple.fr il n’y a rien de plus écologique que le recyclage de ces combustibles. C’est par ailleurs bien plus vertueux que de développer les parcs éoliens ainsi que l’a récemment démontré Christopher Destailleurs-Henry dans un excellent article sur les éoliennes l’été dernier.
Mais Greenpeace s’obstine parce que l’ignorance est facilement communicative aux apathiques, aux couards et aux incompétents.
Nous avions également il y a 20 ans une autre filière vertueuse avec la surgénération. Un réacteur-surgénérateur produit, tout en fonctionnant, de la matière fissile neuve plutôt que des déchets.
M. Lionel Jospin mit un terme à cette filière dans le seul but de satisfaire quelques électeurs… et qu’importe l’intérêt du pays.
C’est bien de l’incompétence politique.
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Malheureusement, Lionel Jospin fut suivi par François Hollande dans cette voie d’incompétence chronique.
Ce dernier décida de passer à 50% la part d’électricité nucléaire en France. Pourquoi 50% ? À partir de quelles données scientifiques, de quelle vision économique, de quelles conséquences sociales, de quels besoins démographiques ? Si un gouvernant, et même un chef d’entreprise ou un chef militaire ne se pose pas les bonnes questions sur les conséquences de ses décisions, alors il est incompétent, inapte au management, inapte au commandement.
M.Moscovici, même lui, intervint directement auprès de M.Hollande pour l’inviter à plus de modération sur le nucléaire, expliquant que l’industrie et le consommateur français ne pourraient se passer de cette énorme avantage sur l’Allemagne. François Hollande répliqua que ce qui importait c’était de gagner l’élection de 2012.
Avec lui l’incompétence devenait cynique.
Et nous arrivons enfin à M.Macron qui démontre chaque jour son ignorance et son incompétence en matière d’énergie nucléaire.
Sans oublier le cynisme puisque c’est bien lui qui autorisa la fermeture de la centrale de Fessenheim pour déclarer dix jours plus tard que l’énergie nucléaire s’imposait comme le meilleur moyen pour lutter contre le réchauffement climatique.
Aujourd’hui notre Président soutient le développement de l’EPR2 et des SMR (Small Reactors puisqu’on est devenu incapable d’employer des acronymes français comme RFR, réacteur de format réduit par exemple).
Pourtant l’EPR est une erreur technico économique. Son gigantisme rend sa construction très coûteuse. Ainsi la cuve du réacteur ne peut être fabriquée que par deux pays, au bout du monde, ce qui complique aussi son transport.
Il ne peut plus supporter la concurrence russe ou chinoise au niveau du prix de livraison.
La lenteur de sa mise en place le rend très vulnérable aux évolutions en matière de sûreté. Proposé pour 3 milliards d’€ en 2005, il coûte plus de 15 milliards aujourd’hui et ne fonctionne pas vraiment.
Quant aux SMR, ils ne conviennent absolument pas aux besoins de relance industrielle et à notre évolution démographique.
Avec le Président Macron, la coutume c’est de passer toujours et très vite d’un extrême à l’autre.
Le bon sens voudrait tout simplement qu’on revienne au format de nos 57 réacteurs en parfaite exploitation depuis des décennies. Une centrale d’une puissance de 1000 à 1200MW satisfait les besoins d’un million d’habitants en délivrant une électricité décarbonée à un prix défiant toute concurrence.
Alors pourquoi perdre du temps à ériger des EPR de 1800MW dont un seul est à peu près opérationnel en Chine, pays totalitaire et dont l’Autorité de Sûreté Nucléaire s’appelle XiJiping ?
Pourquoi lancer prioritairement le développement des SMR sinon pour les proposer à de grosses unités industrielles ou à des pays qui ont moins facilement accès à la technologie?
Mettons notre recherche et soutenons nos ingénieries pour améliorer techniquement et économiquement ce que nous savons faire.
Le Tsunami de Fukushima et ses 20 000 victimes (aucune par radioactivité ou contamination, toutes par effets mécaniques de la vague ou noyades, est-il bon de re-re-préciser?) a poussé les États et les industriels à augmenter les mesures de protection des centrales nucléaires. C’est le cas pour la fourniture de nouveaux dispositifs d’alimentation en électricité des équipements des réacteurs s’ils sont submergés. C’est le cas des digues qu’il faut surélever et renforcer.
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Pour nos nouveaux besoins énergétiques, un dirigeant français digne de ce nom doit pousser à l’amélioration et à la relance de ce qu’on a maîtrisé parfaitement depuis un demi-siècle : la construction de centrales nucléaires de 1000 à 1200 MW, le recyclage des combustibles usés, et le développement de la surgénération en attendant que la technologie de fusion de la matière (projet ITER) remplace la fission nucléaire.
De telles décisions impliquent des connaissances dont dispose le lecteur de cet article qui ne manquera pas d’en vérifier la teneur.
De telles décisions exigent aussi une réelle compétence en matière de gouvernance.
Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.