C’est avec beaucoup d’humilité et d’honneur que je vais assumer cette fonction de président de l’Appel au Peuple à laquelle une grande majorité des membres du mouvement m’a élu. Un peu plus d’un an après la résurgence de l’Appel au Peuple que de chemin déjà parcouru, que d’émotions partagées avec vous tous.
Cette élection m’oblige pour les cinq ans à venir à tenir le cap, à mener le mouvement vers des objectifs clairs qui sont d’ordre organisationnel comme le développement et l’implantation de l’Appel au Peuple ou électoraux avec les élections européennes de 2024, les élections municipales de 2026 et bien entendu les élections présidentielles de 2027. Ces objectifs nous les atteindrons ensemble.
Nous les atteindrons ensemble en apportant de la qualité au débat politique en refusant de substituer la quête d’une image à la communication des idées. Nous les atteindrons ensemble sans prêter le flanc aux griefs de la versatilité et de l’incohérence. Nous sommes bonapartistes, nous le disons, nous l’assumons.
Comment peut-on être bonapartiste cent cinquante ans après la mort de Napoléon III, quatre-vingt-deux ans après la mise en sommeil de l’Appel au Peuple par le prince Napoléon ? Voilà une question qui revient souvent dans la bouche de mes interlocuteurs, quels qu’ils soient, avec ou sans étiquette politique. A les écouter, la référence à l’action du premier de nos empereurs et à la pensée du deuxième, ou bien l’inverse, n’a plus d’intérêt aujourd’hui. Cette façon de voir les choses ne me touche pas car elle montre une réelle méconnaissance du bonapartisme amené par la contradiction des éléments avancés pour le rabaisser à une pensée dépassée.
Pour les uns, le bonapartisme n’a pas de solutions à apporter à des problèmes originaux nés de circonstances nouvelles. C’est là une excuse classique de ceux qui ne voient pas dans le bonapartisme ce mouvement constant d’adaptation qui fait de lui un progressisme social, sociétal, géopolitique tout en restant fidèle à des principes immuables. Le bonapartisme est un pragmatisme car il sait être tout autant révolutionnaire que conservateur.
Pour d’autres, il n’y a pas lieu de se déclarer bonapartiste puisque celui-ci serait aujourd’hui représenté par d’autres se déclarant au mieux gaulliste, au pire patriote version « droite rance ». Malheureusement le gaullisme dans une grande partie, et malgré la résistance de certains, n’est plus que le cache sexe d’une Droite qui tire plus vers l’orléanisme et qui s’accommode de biens de renoncements. Quan à la « droite rance » elle a prouvé son éloignement de par sa construction faite d’exclusion, de déni social et de courte vue.
Pour ce qui me concerne, je considère depuis fort longtemps, conforté en cela par les travaux de mon ami, et mentor, Thierry Choffat, que le message du bonapartisme est bien loin d’avoir épuisé sa substance notamment sur deux points fondamentaux, que nous avons toujours défendu toujours avec Thierry Choffat, que sont une certaine idée de la France et une certaine conception de l’engagement politique et du bien public.
A l’heure où l’idéologie destructrice portée par la NUPES représente un danger pour l’unité nationale. A l’heure où tous les autres partis politiques, à des degrés divers, sacrifient nos souverainetés sur l’autel de l’Union Européenne. Il apparait que le bonapartisme, par sa rectitude politique, par sa volonté de dépassement des clivages, est plus que jamais d’actualité. Le moment est sûrement venu de mettre un terme à la situation paradoxale, et inadmissible, de voir dans ce pays l’impuissance d’agir alors que nombre de personnes partagent une vision commune patriote et sociale.
C’est en pensant à ceux qui croient, comme Thierry Choffat et moi-même, à la pérennité du bonapartisme, que nous avons souhaité sortir du sommeil le mouvement de l’Appel au Peuple.
Avec ce renouveau du plus vieux mouvement démocratique de France, nous savions que certains de nos amis, politiques et/ou napoléoniens, n’approuveraient pas nos prises de positions, nos écrits, nos paroles. Et bien soit ! Qu’ils sachent que nous n’avons pas cherché à donner de leçons mais que nous nous sommes bornés à exposer avec franchise et humilité les limites à ne pas franchir, les valeurs et principes à ne pas trahir. Nous ne nous sommes jamais départis de cet état de fait que « nous sommes aujourd’hui encore trop modestes pour ne pas être intransigeants ».
A ce jour mon vœu le plus cher, qui était aussi celui de Thierry Choffat, est que nous puissions, ensemble nombreux, communier et avancer dans cette grande ambition pour la France qui a fait, à plusieurs reprises dans l’Histoire, se rassembler une majorité de Français.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.