Souvent, trop souvent, certains se réclament du bonapartisme parce qu’ils ont lu le Mémorial, parce qu’ils ont vibré à la victoire d’Austerlitz, à la charge d’Eylau ou au dernier carré de Waterloo.
D’autres, ou bien les mêmes, se concentrent sur les Masses de Granit et les réalisations civiles de Napoléon Bonaparte.
Ils n’ont pas forcément tort mais ils n’ont pas totalement raison à cantonner le bonapartisme aux pages glorieuses du Consulat et du Premier Empire.
En effet le bonapartisme prend réellement naissance lorsque Napoléon Ier n’est plus, lorsque les fidèles combattent la Restauration, lorsque Louis-Napoléon publie des Idées Napoléoniennes ou l’Extinction du Paupérisme.
Le bonapartisme se retrouve dans tous les écrits, tous les discours, toutes les réalisations de Louis-Napoléon, de Napoléon III et du Deuxième Empire. C’est là qu’il faut puiser les racines du bonapartisme dépassant le napoléonisme. C’est là qu’on trouve l’essence de ce courant, ni de Droite ni de Gauche, de rassemblement par la méritocratie et le progrès, sans exclusives que celles et ceux refusant la France.
Tout cela Francis Choisel a su le condenser dans son dernier ouvrage « Napoléon III, pensées politiques » en prenant les maximes les plus percutantes, les raisonnements les plus aboutis qu’a pu écrire notre premier président et dernier souverain. Se réclamer du bonapartisme en faisant abstraction de ces pensées ce n’est rien d’autre que faire une mauvaise copie de cette certaine idée de la France.
Le bonapartisme a toujours tourné son regard vers le futur dans un savant mélange de principes énoncées par les deux Empereurs et d’adaptation à la société du moment loin de toute réaction ou de conservatisme dévastateurs pour l’unité nationale.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.