Immigration et référendum, l’enfumage des Républicains …

« Il faut reprendre le contrôle » nous disent en cœur Eric Ciotti, Bruno Retaillau et Olivier Marleix au sujet de l’immigration.

Pour cela ils viennent nous faire deux propositions qui viennent nous conforter dans le fait que la solution, nous pourrions dire les solutions, ne viendra pas de cette Droite orléaniste inféodée à la politique de l’Union Européenne qui a décidé d’abdiquer toute idée de Souveraineté.

 

Eric Ciotti et Les Républicains veulent tout d’abord modifier la Constitution pour « permettre la tenue d’un référendum » sur la politique migratoire.

Mais comment modifie-t-on la Constitution ?

Il faut soit passer par le référendum soit par le Congrès après le vote de la proposition par l’Assemblée et le Sénat, voilà un obstacle qui n’est pas mince à franchir lorsqu’on voit l’état actuel du parlementarisme français. Imaginons que la Constitution soit modifiée, il faudrait ensuite soumettre la question de la politique migratoire mais quelle question ? Nous attendons de voir tout en sachant que le résultat de ce référendum n’aurait pas d’influence sur la politique migratoire de la France pour une simple raison qui s’appelle l’Union Européenne.

 

En effet, le traité d’Amsterdam, entré en vigueur en 1999, confère à l’UE un large domaine de compétence en matière migratoire, restreignant considérablement les marges de manœuvre des États membres. Il suffit pour s’en convaincre de lire les articles 67, 77, 78 et 79 de l’actuel traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). Juste un exemple qui vient contrer l’idée de « durcir l’obtention de titres de séjour et des conditions du regroupement familial », voulu par Ciotti et compagnie, l’article 79 confirme que l’UE statue sur « les conditions d’entrée et de séjour » ainsi que les « normes concernant la délivrance par les États membres de visas et de titres de séjour de longue durée, y compris aux fins du regroupement familial ». Allons plus loin toujours sur ce sujet du regroupement familial, celui-ci gravé dans le marbre au niveau de l’UE depuis 2003 avec la directive européenne 2003/86/CE.

 

Si l’on sort du cadre de l’immigration légale pour parler d’immigration clandestine, les choses ne sont pas mieux.

Il suffit pour s’en convaincre de regarder du côté des accords de Schengen et des traités de l’UE qui nous empêchent tout contrôle sérieux.

Le règlement Dublin III est totalement inapplicable. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) empêche largement les expulsions, même quand des demandeurs d’asile sont déboutés. Le taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français n’est environ que de 20 % (sans parler des pays refusant de reprendre leurs ressortissants) …

 

Parler de référendum sur l’immigration, parler de primauté du droit national sur le droit communautaire, c’est se moquer des Français.

La seule chose qui puisse avoir une réelle portée sur nos politiques souveraines c’est d’avoir le courage de proposer un référendum sur notre appartenance à l’UE.

Ciotti et ses amis ne le feront jamais, eux qui ont trahi en 2008 le NON des Français …

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.