Un crime de haute trahison économique

Voilà plus de trois ans que nous dénonçons par écrits régulièrement diffusés aux médias français comme dans nos discours et autres messages sur les réseaux sociaux, les décisions qui sont prises au niveau gouvernemental pour satisfaire une poignée de faux écologistes en matière de choix énergétiques.

A part deux courriers dans Marianne, la presse française n’a jamais relayé ni nos avertissements ni nos propositions sur le sujet.

Alors que les entreprises voient exploser leurs coûts en énergie et notamment en électricité, alors que les Français attendent avec anxiété leurs prochaines factures énergétiques, pas un mot d’excuse venant de l’Elysée, pas une explication de la part de M. Hollande, pas même un regret de la part de M. Jospin…

Pourtant, la gravité extrême de la situation ne peut pas se satisfaire d’une mansuétude qui devient insultante pour ceux qui travaillent et qui vont avoir toujours plus de difficultés à finir les fins de mois.

Pourtant la politique française en matière d’énergie jusqu’en 2012, si elle avait été maintenue, nous aurait permis d’affronter sans crainte les difficultés présentes et, n’en doutons pas, de nous préparer à faire face aux contraintes qui nous attendent.

La présente crise des retraites occulte quelque peu la faute de choix énergétiques irréfléchis. Néanmoins, le déficit des caisses de retraite ne coûterait que 4 milliards par an nous dit-on, alors qu’on annonce que le bouclier tarifaire pour l’électricité serait de 8 milliards dès la première année. Mais qui paiera à terme, même si le règlement se fait par le biais d’une nième augmentation de notre immense dette ? Le contribuable et le consommateur c’est certain.

Il est bien difficile de payer les erreurs de politocards. Mais il est insupportable de payer des fautes lorsqu’elles résultent de décisions préméditées, préparées et concrétisées par des actes fortement répréhensibles puisqu’accomplis en dépit de l’intérêt public.

Nous pouvons, au moins sur le plan de l’énergie, parler de trahison économique dans les hautes sphères de l’Etat.

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Il y a d’abord préméditation

En juin 1997, Lionel Jospin, dans le seul but de satisfaire la minorité écologiste de ses alliances politiques, décide la fermeture du surgénérateur Superphénix, technologie bien nommée puisqu’elle permettait de produire de l’électricité à partir des déchets d’un réacteur nucléaire.

Cette décision purement électoraliste fut un premier coup bas porté à notre industrie nucléaire qui venait de confirmer son premier rang mondial en termes de production, de technologie et de sécurité. Nous possédions notamment la faculté de savoir recycler nos combustibles usés, notre usine de retraitement de La Hague étant devenue totalement opérationnelle dès le début des années 1980.

La décision de M. Jospin fut prise sans concertation aucune, ni avec le parlement, ni avec les exploitants, et sans le moindre débat d’experts. Aucune concertation non plus avec les clients étrangers de Superphénix qui allaient alors exiger de lourdes indemnités.

Outre l’arrêt injustifié d’une filière d’excellence qu’on pouvait déjà qualifier d’écologique, ce choix affaiblissait l’image d’efficacité des orientations industrielles françaises. Un an plus tard, l’Allemagne décidait unilatéralement d’arrêter le retraitement de ses combustibles usés à la Hague, suivie ensuite par d’autres pays.

La décision de M. Jospin allait amorcer une catastrophe économique. Elle correspondait hélas à une évolution d’une grande partie de la gauche française à la fois manipulée par les mensonges des pseudo-écologistes et naïvement séduite par des énergies soi-disant renouvelables mais qui allaient s’avérer plus chères, véritablement polluantes, non recyclables et surtout intermittentes.

Cette gauche allait désormais travailler de concert avec des écologistes irresponsables pour détériorer progressivement une acceptation tacite du nucléaire par l’opinion publique.

Le devoir des dirigeants de la Nation n’est-il pas d’être des visionnaires et d’envisager les conséquences des décisions qu’ils prennent à la tête de l’Etat ? de privilégier l’intérêt public sur le long terme ? L’attitude de M. Jospin est indéfendable, elle est pour le moins condamnable.

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Le passage aux actes

Petit à petit l’énergie nucléaire, la livraison de centrales, la fabrication de combustibles, voyaient leur image se dégrader en France mais si la filière perdait régulièrement des clients à l’international, elle conservait une place encore enviée dans le monde.

Jusqu’à la prise de décision la plus stupide de toute notre histoire industrielle et qui acheva le travail de sape d’une aventure séculaire de maîtrise de l’énergie nucléaire dans notre pays. Alors que la production d’électricité d’origine nucléaire garantissait de nombreux emplois, un confort accessible pour nos concitoyens et un avantage incomparable pour nos entreprises, François Hollande décida en 2012 de rabaisser la part de cette énergie de 80% à 50% de notre production d’électricité.

Comme pour Lionel Jospin, François Hollande s’engageait dans la détérioration du tiers des capacités d’un outil si favorable à nos entrepreneurs. Car l’électricité d’origine nucléaire était devenue, depuis une vingtaine d’années, non seulement la meilleure marché et la moins polluante mais aussi la plus écologiste puisque le recyclage des combustibles usés était parfaitement maîtrisé.

  1. Moscovici, lui-même aurait tenté de ramener François Hollande à plus de raison, mais le cynisme du maître d’œuvre d’un quinquennat catastrophique sur le plan industriel allait l’obliger à plus de discrétion. Qu’importe les conséquences sur le portefeuille des Français. Les Allemands pouvaient sabler leur faux Champagne devant cet affaiblissement impensable de leurs voisins et principaux concurrents industriels.

Or, dès 2010, la stratégie d’EDF reposait en grande partie sur la mise en application du plan Grand Carénage. 20 milliards étaient alors budgétés sur 10 ans pour maintenir en conditions opérationnelles de production et de sécurité le parc nucléaire français. La campagne puis l’élection de François Hollande allait évidemment freiner puis bloquer la décision de démarrer le Grand Carénage.

Personne n’est en droit de reprocher à EDF d’avoir délaissé la maintenance d’une partie du parc nucléaire français quand au sommet de l’Etat on lui annonce qu’un tiers des centrales sera progressivement et inéluctablement fermé.

Nicolas Sarkozy qui accepta le dispositif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) qui impose à EDF de vendre à ses concurrents une électricité à un prix inférieur à ses propres coûts de production, porte aussi une indéniable responsabilité.

Les coups décisifs seront portés par Emmanuel Macron qui non seulement s’engagea à préserver le cap pris par son prédécesseur mais demanda en 2019 l’arrêt du programme Astrid, puis en 2020 la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Astrid c’était un programme scientifique pour la conception d’un réacteur à neutrons rapides résultant de 70 ans de recherche. Ce type de réacteur permettait d’utiliser moins d’uranium, de brûler le plutonium et de limiter considérablement les déchets résiduels non recyclables. Fessenheim était sans doute une centrale ancienne mais sa sécurité de fonctionnement garantie par la rigueur alsacienne ne pouvait en aucun cas être mise en cause.

Or la production d’une centrale comme Fessenheim correspond exactement à la production électrique qui nous manque pour faire face à l’hiver présent. Hélas, Emmanuel Macron préféra céder aux exigences allemandes.

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Manifestement, il y a eu préméditation de la part de Lionel Jospin et de François Hollande qui avaient clairement déclaré leurs positions bien avant leurs succès électoraux.

Indéniablement Emmanuel Macron avait préparé les coups qu’il allait porter à notre industrie nucléaire.

Il y eût préméditation et sans aucun débat au sein de la représentation nationale, sans aucune expertise et, nous le constatons aujourd’hui, dans un mépris total de l’intérêt national et du bien public.

Il y eût faute grave par incompétence ou ignorance de la part d’Emmanuel Macron à qui on n’aurait donc jamais enseigné l’intérêt de l’électricité qui participe non seulement à notre confort, mais à notre sécurité et à notre production industrielle et agricole.

Lui qui reste le grand promoteur national de la voiture électrique, malgré son coût élevé, son manque d’autonomie, ses batteries et ses livraisons chinoises ou allemandes des plus polluantes, n’aurait donc jamais imaginé qu’il allait organiser un handicap majeur pour les entreprises françaises.

Préméditation, destruction, oubli de l’intérêt national, mépris des plus démunis, malheureusement de plus en plus nombreux, l’affaiblissement de l’énergie nucléaire française peut être considéré comme un crime contre la Nation.

Alors à qui profite le crime ? Difficile de répondre en dehors de minables spéculations électorales, de manipulations escrologiques, de soumission à la puissante Allemagne… Si vous suivez les investigations du Lieutenant Columbo, vous vous souvenez qu’il y a chez les criminels un certain de degré de bêtise… Cela empêche-t-il de les juger ?

Secrétaire Général pour L'Appel au Peuple

Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.