C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès de notre vice-président Thierry Choffat. La cause bonapartiste perd son plus grand spécialiste, son plus grand défenseur. L’Histoire napoléonienne perd un de ses ardents combattants. Nos empereurs perdent un de leurs plus grands fidèles.
Nous tenons à présenter, au nom de l’Appel au Peuple, au nom de tous les bonapartistes, à sa famille, à ses proches, à ses amis, nos plus sincères condoléances.
Nous laissons la parole à notre président, David Saforcada :
« 6 septembre 2021, jour de tristesse, jour de colère pour toutes celles et ceux qui connaissaient Thierry Choffat. 6 septembre 2021 mon ami tu nous as quitté physiquement mais tu seras toujours là dans nos cœurs, dans nos esprits, dans nos actions. Tu seras toujours là comme en ce début des années 1990 où tu as osé réveiller le bonapartisme que le prince Napoléon avait mis en sommeil à la veille de la Seconde Guerre. Tu l’as réveillé d’abord avec ce que fut le Rassemblement Bonapartiste, à l’existence éphémère, puis avec le Centre d’Etudes et de Recherches sur le Bonapartisme que tu continuais à présider et à animer jusqu’à aujourd’hui. C’est par ce biais que je t’ai rencontré et que j’ai découvert le vrai bonapartisme. Vient ensuite le début des années 2000 et la naissance de France Bonapartiste et notre réelle et totale collaboration dans l’action politique. Une collaboration qui est devenue rapidement complicité … Enfin cette année la renaissance de l’Appel au Peuple dont tu me confiais les rênes. 25 ans à m’apprendre le bonapartisme, 25 ans à me montrer le chemin. Tu peux être certain que je resterai fidèle à ce bonapartisme-là, que je resterai fidèle à nos derniers échanges sur le sujet.
Mais Thierry tu n’étais pas que le bonapartisme, tu étais aussi le napoléonien aimé de tous les grognards, de tous les amoureux des deux empires. Tes connaissances, ta simplicité, ton ouverture d’esprit, ta proximité, faisaient que seuls les aigries et les coincés pouvaient trouver à redire à ta popularité. Je n’ai jamais vu un fidèle de l’Empereur ne pas avoir le sourire ou les yeux briller en évoquant ton nom. De Rivoli à Borodino, de la Bérézina à Waterloo beaucoup t’ont suivi comme d’autres ont suivi le petit caporal, et ceux qui ne pouvaient pas attendaient avec impatience tes conférences, tes articles, tes ouvrages. Tous te pleureront comme l’Empereur a pleuré Lannes, Bessières, Duroc.
Pour moi tu resteras le frère d’arme que j’aurais suivi au bout du monde, celui pour qui on peut mettre sa peau au bout de ses idées.
Pour moi tu resteras le maitre qui a dispersé le brouillard de ma pensée bonapartiste, celui qui m’a poussé à étudier, à écrire.
Pour moi tu resteras celui qui savait tempérer mes ardeurs et assagir mes discours, celui qui m’a fait grandir.
Pour moi tu resteras celui avec qui je refaisais la charge d’Eylau, le passage de la Bérézina, le dernier carré de Waterloo en criant vive l’Empereur.
Pour moi tu resteras celui avec qui je pouvais passer des heures à évoquer Napoléon III et nos modèles à tous les deux Persigny, Duruy, Cunéo d’Ornano.
Thierry tu vas me manquer, tu vas manquer à la cause, tu vas manquer à la France. »