L’arrivée de Bruno Retailleau à la tête des Républicains et les appels au rassemblement des droites, qui ont suivi, ne doivent pas leurrer les bonapartistes. Derrière cela se cache une volonté de replonger dans un conservatisme libéral qui renie la dimension sociale et populaire indispensable à toute vraie politique nationale. Ces tentatives de réunir les droites autour d’un projet étriqué ne sauraient faire oublier les erreurs du passé, ni diluer les exigences d’un patriotisme social authentique.

Les bonapartistes ne doivent jamais oublier que le début de leur déclin au XIXe siècle ne fut pas une défaite populaire, mais le fruit d’un mauvais calcul politique. En s’alliant aux droites orléaniste et légitimiste contre les républicains, ils ont trahi leur propre projet : celui d’un pouvoir fort, directement lié au peuple, conciliant autorité, justice sociale et souveraineté nationale. Cette alliance a rompu le lien fondamental avec leur base populaire, sacrifiant le patriotisme social au profit d’intérêts conservateurs étroits. L’histoire ne leur a pas pardonné.

Aujourd’hui, face aux défis de notre temps, il est impératif de ne pas retomber dans ce même piège. Abandonner le patriotisme social au profit d’un tournant conservateur et libéral serait une erreur fatale. Le Bonapartisme, pour retrouver sa légitimité, ne doit pas sacrifier la justice sociale sur l’autel de l’ordre et du marché. Le véritable projet bonapartiste, celui qui allie souveraineté nationale, progrès social et autorité juste, doit redevenir le guide pour rassembler le peuple, construire une nation forte, solidaire et fière.

Refusons les faux choix entre ordre et justice, entre souveraineté et solidarité. Redonnons vie à un patriotisme social capable de réconcilier les Français autour d’un projet commun, à la hauteur des défis économiques, culturels et sociaux de notre époque.

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.