Nous sommes à un tournant critique où la Nation française accélère son déclin et risque de plonger dans une guerre aux conséquences dévastatrices et inédites. L’heure n’est donc plus aux dénis ni aux démissions.
L’heure est à l’action.
Voilà pour moi l’enjeu de ces élections au Parlement européen.
La construction européenne était d’abord un idéal formidable et porteur d’espérance. Celui d’une Europe des nations, pensée par le Général de Gaulle comme un espace privilégié d’alliances, de solidarités et de partenariats entre nations européennes souveraines et démocratiques. Airbus et Erasmus en sont les fruits. Preuves que l’Europe peut fonctionner dans l’intérêt de tous.
Mais c’est une autre vision qui a pris le dessus, celle d’une Europe fédérale où se dilueraient complétement les nations européennes transformées en Eurozones au sein d’« États-Unis d’Europe ». Une Commission européenne despotique, un euro déséquilibrant, une CEDH instrumentalisée, un espace Schengen hors de contrôle, un Parlement désarmé, l’empilement des traités et la frénésie de directives sont les conséquences directes de cette évolution.
Cette accélération vers une Europe fédérale est incompatible avec la survie de notre Nation et avec l’esprit républicain et démocratique. Elle signe l’arrêt de mort de la social-démocratie à la française qui a mis plus d’un millénaire à se construire.
Je ne peux pas m’y résoudre.
De Clovis à la Cinquième République, l’édification de la Nation française s’est faite autour de principes salués par le monde entier : la protection du plus faible, l’égalité de tous devant la Loi, la laïcité, l’innovation, le progrès social, la grandeur d’âme et le panache.
Les démissions successives de notre souveraineté nationale au profit d’une construction européenne fédéraliste détruisent peu à peu cette France phare de l’émancipation ; et sapent les derniers fondements de la démocratie et de notre souveraineté populaire.
L’air du temps, porté depuis quelques décennies par nos belles âmes un peu hors-sols, est à la dilution de notre France dans une Europe aux mains de technocrates sans aucune légitimité démocratique qui décident autoritairement de notre avenir « dans la pénombre des commissions et le clair-obscur des cours de justice »[1].
Alors qu’au moins la parole soit donnée à ceux qui refusent catégoriquement cet épouvantable gâchis.
Cette évolution n’est pas nouvelle. Elle est bien identifiée. Elle a été longtemps favorisée par l’ennui et le désintérêt que provoquent chez beaucoup de citoyens français et européens les discussions incompréhensibles autour de la construction européenne. Cette méthode du charabia indéchiffrable, cette stratégie du discours volontairement hermétique ont jusqu’ici parfaitement fonctionné pour fabriquer en silence, loin du consentement des peuples, une Union Européenne antidémocratique, salle de jeu de toutes les corruptions, de toutes les ingérences et de tous les trafics d’influence publics ou privés.
Puis, brusquement, la situation s’est aggravée.
Nous nous précipitons aujourd’hui dans des engrenages qui nous entrainent vers un conflit ouvert avec la Russie aux conséquences impossibles à anticiper dans un monde qui dispose de l’arme nucléaire.
Face à cette menace russe, l’Europe fédérale se présente comme l’unique recours, le seul espoir.
« Il faut plus d’Europe ». Entendez « plus d’Europe de Maastricht ».
Plus de cette Europe qui sous prétexte de sauver l’économie pendant la crise COVID nous a enterré sous une dette en Euros abyssale ? Plus de cette Europe qui signe des accords de libre-échange sans contreparties qui empoisonnent nos enfants et saccagent nos exportations ? Plus de cette Europe qui vend au plus offrant toutes nos innovations ? Plus de cette Europe qui brade notre industrie ? Plus de cette Europe qui détruit nos emplois pour servir un actionnariat apatride ? Plus de cette Europe qui détruit nos exploitations agricoles pour le seul bénéfice des spéculateurs ? Plus de cette Europe ouverte à tous les flux migratoires les plus incontrôlés ? Plus de cette Europe qui lamine nos services publics ? Plus de cette Europe qui promeut les folies sociétales les plus ahurissantes et favorise l’acide islamiste ? Plus de cette Europe qui veut la mort des toutes les particularités qui font de notre continent un trésor ? Plus de cette Europe qui nous étouffe de règlements inutiles ? Plus de cette Europe qui coûte dix milliards par an aux contribuables français ? Plus de cette Europe qui méprise ses citoyens considérés comme des crétins incapables de comprendre ce qui est bon pour eux ?
Du fond du cœur, et avec toute ma sympathie : non merci.
Et malgré tout, et malgré nous, l’imminence d’un conflit sur notre sol est devenue l’argument malhonnête de cette Europe, l’Europe des partisans du fédéralisme. Sans cette Europe fédérale point de Salut face à la menace russe. Cette menace est réelle, cette situation est extrêmement sérieuse. La guerre d’Ukraine est une tragédie. Le courage et le martyre de la population ukrainienne sont une leçon pour nous tous. Tout, absolument tout doit être mis en œuvre pour un cessez le feu rapide et une paix durable.
L’instrumentalisation de cette guerre, par qui que ce soit, est inexcusable.
Et pourtant, la simple suggestion de négociations de paix est présentée par les zélateurs de l’Europe fédérale comme de la haute trahison au service de la Russie. Cette même Europe dévoreuse de nos Nations qui s’est prétendue seule garante de la paix continentale. Le camp pacifiste est, à ses yeux, celui de l’ennemi : qui ose parler de paix mérite le peloton d’exécution médiatique et social. Condamné au bûcher du « plus d’Europe », de cette Europe. Pas la mienne.
Alors, est-ce cette Europe que nous voulons ? Une machine d’intimidation qui pour justifier sa construction autoritaire nous entraîne vers un conflit majeur et nous prive de nos recours démocratiques comme de notre plus élémentaire souveraineté ?
À vous de choisir.
En ce qui me concerne le choix est fait.
Voilà pourquoi j’ai pris la décision de m’engager dans la campagne des élections européennes, pour proposer une alternative à cette inquiétante dérive fédéraliste.
Je m’engage donc aux côtés de la liste « Nous le Peuple ».
L’objectif de « Nous le Peuple » est clair : restaurer le projet d’Europe des Nations.
Pour raviver un fonctionnement démocratique qui seul peut permettre une construction européenne utile et protectrice de ses populations. Qui seul donnera à la souveraineté populaire le pouvoir de décider de notre attitude face à une menace aussi grave que la guerre.
Cette liste est composée de représentants de la société civile française, de membres de « l’Appel au Peuple », parti gaullo-bonapartiste républicain, et de membres de « République Souveraine » le parti de Georges Kuzmanovic dont les convictions sociales et républicaines ne sont plus à démontrer.
Cet engagement est strictement personnel et n’emporte en rien l’adhésion des autres membres de ma famille ou de membres d’associations napoléoniennes.
« Quand on veut on peut, quand on peut, on doit », Napoléon Bonaparte.
A nouveau : à vous de choisir.
[1] Discours de Monsieur Phillipe Séguin devant l’Assemblée Nationale française, 5 mai 1992.