Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.
Louis-Napoléon et le Canard …
Dans son article « curieux Loulou » (le Canard du 8 mars 2023) Frédéric Pages rédige une critique bien maladroite du livre de Maxime Michelet «Napoléon III, la France et nous ».
La qualité du Canard lorsqu’il s’agit de révéler exactions et manquements dans la gestion de la cité, n’interdit pas de souligner ses omissions parfois flagrantes dans la relation de l’Histoire.
Napoléon III c’est 22 ans de pouvoir avec une dimension sociale jamais égalée par ses successeurs à la tête de l’état.
On peut certes parler de « coup d’état » en 1851 mais tous les historiens, même les plus amateurs, savent que la prise de pouvoir par celui qui rétablit et sauva le suffrage universel, fut plébiscitée trois semaines après puis un an plus tard par plus de 90% des électeurs. A notre connaissance la IIIème République décidée par un quarteron de politiciens en 1871, n’a jamais été plébiscitée. Où est le coup d’état ?
Par ailleurs, comment parler de Napoléon III avec objectivité en omettant l’immense œuvre sociale de celui qui s’affirmait socialiste depuis la rédaction de «de l’Extinction du paupérisme».
Ce sont mes instituteurs et mes professeurs d’Histoire de la banlieue ouvrière ou j’ai vécu qui commencèrent à m’éclairer jusqu’à mon engagement actuel comme cadre de l’Appel au Peuple, le plus ancien parti démocratique de France. Un mouvement qui s’inspire de l’œuvre administrative et sociale de nos deux Empereurs qui furent toujours plébiscités par le suffrage populaire.
Ces enseignants m’avaient révélé qu’aux obsèques de Napoléon III, en Angleterre, derrière l’impératrice Eugénie, ce sont les représentants ouvriers français qui précédaient le cortège.
Je me dois alors d’apporter d’importantes informations à M. Frédéric Pages, philosophe qui saura ainsi combler une certaine ignorance historique, au moins par amour pour la sagesse.
Les représentants syndicaux présents se souvenaient simplement qu’ils devaient à Napoléon III un vrai progrès social avec la création de l’Inspection du Travail. Mais ils se rappelaient aussi des lois reconnaissant le droit de grève et la liberté d’association ouvrière, la création des premières caisses de retraite et d’assurance maladie, l’assistante judiciaire gratuite et les prêts à taux zéro pour les plus démunis. Sans oublier le premier projet de retraite ouvrière à 60 ans (tiens, tiens…).
Tout ceci n’est qu’une liste non exhaustive dont pourrait s’inspirer bien des responsables au sommet de l’état depuis 40 ans.
Voulant faire court, je me limiterai, pour son œuvre éducative, à l’évocation du taux d’analphabétisme des conscrits de 40% en 1848 et qui tomba à 2% en 1868. Voilà qui contredit bien des amnésiques qui croient que Jules Ferry fut le seul instigateur de l’instruction publique gratuite, ou qui, peut-être comme M. Frédéric Pages, seraient persuadés que Charlemagne inventa l’école !
Votre journaliste présente aussi la défaite de Sedan comme « un boulet » :
Oui ce fut un traumatisme dont notre pays se serait bien passé.
Pourtant pas un mot sur la responsabilité indéniable du chancelier Bismarck et de son pangermanisme dans ce conflit et ceux qui suivirent ? Voilà qui rappelle les jugements rapides sur Napoléon 1er lorsqu’on omet bien trop souvent l’héritage de la Révolution et l’immense culpabilité du Tsar, de l’empereur d’Autriche, du roi de Prusse et des banquiers anglais.
L’image d’un Canard avide de justice ne devrait-elle pas conduire à se méfier des conclusions bien hâtives d’investigateurs qui pêchent par omission. Nous avons déjà connu une certaine presse de la collaboration qui mentaient tout simplement en oubliant de rappeler les responsabilités des tyrannies voisines. Je ne souhaite pas un tel jugement pour le Canard Enchaîné et me place à sa disposition comme à celle de M. Frédéric Pages pour apporter les précisions nécessaires à la compréhension de l’œuvre de Napoléon III.
Cependant une lecture plus attentive de l’ouvrage de M. Michelet paraît tout simplement suffisante.