Refuser les camps, garder le cap : deux États pour la paix, la fermeté contre l’islam politique

Le débat public adore les postures binaires : pour ou contre Israël, pour ou contre la Palestine, pro-Occident ou anti-impérialiste, islamophobe ou islamo-gauchiste. Cette manière de penser rend impossible toute position fondée sur la nuance, la complexité, la fidélité à des principes cohérents.

Je veux ici défendre une position qui n’appartient à aucun “camp” : je suis partisan d’une solution politique équilibrée entre Israël et la Palestine, et je considère que l’islam politique est aujourd’hui une menace prioritaire pour la France, l’Europe, et les libertés démocratiques. Ce n’est pas contradictoire. C’est, je crois, une forme de fidélité à la réalité.

Deux États, et une Jérusalem partagée

Je ne suis pas antisioniste. Je reconnais la légitimité de l’État d’Israël, tout comme celle d’un État palestinien. Je pense que la seule issue juste et viable passe par la coexistence de ces deux États, dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem internationalisée, comme le prévoyait déjà la résolution 181 de l’ONU en 1947.

Cela signifie aussi que je condamne la colonisation de la Cisjordanie, l’annexion progressive de territoires, les discriminations structurelles subies par les Palestiniens. Être partisan de la paix, ce n’est pas être naïf : cela implique de nommer les rapports de force, les abus, les blocages.

L’islam politique, une menace vitale pour les démocraties

Mais cette position équilibrée ne m’empêche pas de regarder en face une autre réalité : la montée de l’islamisme, sous toutes ses formes — frériste, salafiste, chiite radical — constitue aujourd’hui une menace existentielle pour les sociétés ouvertes.

La France l’a payé cher. Des enseignants décapités. Des journalistes assassinés. Des enfants massacrés. Des femmes harcelées. Des quartiers sous pression. Tout cela ne relève pas d’un “ressenti”, mais de faits. Et ces faits appellent une réponse claire, sans détour, sans déni.

Je soutiens donc sans ambivalence les frappes ciblées contre des structures islamistes qui menacent directement la sécurité de nos sociétés. Que ces frappes viennent des États-Unis, de la France ou d’Israël, peu importe : ce qui compte, c’est de neutraliser ceux qui veulent tuer et imposer la charia par la force.

Ni aveuglement sélectif, ni alignement idéologique

Ce que je refuse, c’est le deux poids deux mesures. Certains dénoncent avec une extrême rigueur les crimes israéliens, mais ferment les yeux sur ceux du Hamas, du Hezbollah ou du régime iranien. D’autres soutiennent la lutte contre l’islam politique, mais justifient toute action de l’État israélien, même la plus illégale.

Dans les deux cas, on choisit ses ennemis selon ses préférences idéologiques, pas selon les principes universels.

Je crois à la cohérence morale. Cela signifie :

défendre le droit d’Israël à exister,

défendre le droit des Palestiniens à vivre libres,

défendre le droit des démocraties à se protéger contre des idéologies totalitaires, quelles qu’elles soient.

Lucidité, constance, courage

Ce que je cherche, ce n’est pas un camp. C’est une ligne. Une ligne de cohérence, qui ne sacrifie ni la justice, ni la sécurité. Oui à deux États. Oui à une Jérusalem partagée. Oui à la lutte implacable contre l’islamisme. Oui à la critique de toute domination, d’où qu’elle vienne.

Ce n’est pas une posture confortable. Mais c’est, je le crois, la seule position tenable si l’on veut encore pouvoir penser et agir avec intégrité dans un monde de plus en plus polarisé.

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.