L’État doit redevenir le cœur battant de la Nation

La France ne manque ni de richesses, ni de talents, ni de moyens. Ce qui lui fait défaut aujourd’hui, c’est un État qui sache les organiser au service du bien commun. Trop souvent, les débats sur le déficit public se résument à des querelles d’économistes ou à des injonctions technocratiques. Or, la question est avant tout politique : que voulons-nous faire de notre État ?

Dans la tradition bonapartiste sociale à laquelle j’appartiens, la réponse est claire : nous ne voulons pas d’un État faible, dispersé ou captif de logiques privées. Nous voulons un État fort, stratège, juste et bâtisseur.

Un État fort n’est pas un État autoritaire, mais un État qui sait décider, trancher, incarner l’intérêt général. Un État stratège n’est pas omniprésent, mais il fixe un cap, investit dans l’avenir, protège les services essentiels et garantit la souveraineté nationale. Un État juste n’est pas égalitariste, mais il veille à ce qu’aucun territoire, aucun citoyen, ne soit relégué. Un État bâtisseur, enfin, c’est un État qui laisse une empreinte : des routes, des écoles, des ports, des universités, des ponts entre les générations et les territoires.

Aujourd’hui, la dépense publique se perd dans un millefeuille administratif inintelligible et dans une prolifération de comités, d’agences et de structures sans responsabilité réelle. À cela s’ajoute l’abus des cabinets de conseil privés, parfois étrangers, chargés de penser à la place de l’État, alors que nous avons formé des hauts fonctionnaires de talent, souvent relégués à des rôles secondaires.

Cette confusion ne sert ni l’efficacité, ni la justice, ni la souveraineté. Pendant ce temps, les services publics de base se dégradent. L’école décline, l’hôpital souffre, la sécurité recule, la justice patine. Il faut rediriger nos moyens vers ces fonctions vitales. Mais il faut aussi regarder l’avenir : l’État doit investir massivement dans l’innovation, la recherche, les nouvelles technologies, pour ne plus dépendre des grandes puissances étrangères.

Et cela ne peut se faire sans un véritable retour de l’État dans les territoires. Il est intolérable que tant de communes rurales, de quartiers populaires ou de territoires d’outre-mer soient livrés à eux-mêmes, abandonnés au marché ou au repli. La République ne vaut que si elle est présente partout, pour tous.

Notre pays n’a pas besoin de moins d’État. Il a besoin d’un État refondé : recentré sur ses missions, dégagé des parasites, incarné par des serviteurs loyaux, et tourné vers l’avenir.

Un État qui protège, qui construit, qui unifie.
Un État qui parle d’égal à égal avec le monde.
Un État qui donne à chacun, où qu’il vive, la fierté d’appartenir à une Nation juste, forte et confiante.

Voilà l’héritage que nous devons revendiquer.
Voilà la voie d’un bonapartisme moderne, républicain et social.
Voilà le chemin du redressement.

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.