Face à un déficit public persistant, la solution n’est pas dans l’austérité ni dans le renoncement, mais dans le bon sens, l’ordre et l’efficacité de l’action publique. Il ne s’agit pas de “tailler dans le gras” pour satisfaire des dogmes budgétaires, mais d’assainir le fonctionnement de l’État afin qu’il remplisse mieux ses missions. À la manière d’un Napoléon III modernisateur, l’heure est venue de refonder une administration puissante, utile, concentrée sur l’intérêt général.
D’abord, il faut repenser la répartition des dépenses publiques. L’argent public ne manque pas toujours, mais il est trop souvent dispersé. L’État finance des structures, des projets, des dispositifs dont l’utilité réelle n’est jamais réévaluée. Il est temps d’en finir avec la logique d’empilement pour entrer dans celle de l’efficacité. Les grandes priorités nationales — école, hôpitaux, infrastructures, sécurité — doivent redevenir les axes centraux de la dépense.
Ensuite, la fin des subventions inutiles s’impose. Il ne s’agit pas d’abandonner les secteurs en difficulté, mais d’exiger que toute aide publique ait une contrepartie concrète : en emploi, en innovation, en utilité sociale. L’argent de la Nation ne doit pas être une rente, mais un levier.
Autre chantier fondamental : la simplification du millefeuille administratif. Un pays moderne ne peut fonctionner avec autant de chevauchements de compétences, autant d’organismes, autant de niveaux de décision. Le préfet doit redevenir une figure de pilotage territoriale, au service d’un État stratège, qui coordonne et arbitre. Moins de structures, ce n’est pas moins d’État : c’est un État plus clair, plus direct, plus réactif.
Enfin, il faut mettre un terme aux comités et conseils consultatifs sans efficacité — ces fameux “comités Théodule”. Une gouvernance sérieuse repose sur des institutions solides, pas sur des commissions éphémères où s’élabore plus d’inertie que de solutions.
Cette vision n’est pas libérale. Elle est nationale, pragmatique, volontariste. Elle repose sur une conviction : l’État peut et doit mieux faire. Non pour se désengager, mais pour redevenir l’instrument efficace du progrès et de la justice sociale. C’est cela, la véritable réforme d’avenir : non pas moins d’État, mais un État réorganisé, recentré, réarmé.
Refonder l’action publique : pour un État fort, sobre et au service de toute la Nation
Le déficit public ne résulte pas tant d’un manque de moyens que d’un mauvais usage des ressources de la Nation. Face à cela, il ne s’agit pas d’appliquer une logique comptable froide, mais de retrouver le bon sens d’un État stratège, organisé, constructif et souverain. À la manière de Napoléon III, modernisateur et bâtisseur, il est temps de réaffirmer l’autorité de l’État, de rationaliser son fonctionnement, et de recentrer son action autour de l’intérêt général.
Trop souvent, la dépense publique est dilapidée dans des structures redondantes, des comités sans pouvoir, des agences sans mission claire. Le millefeuille administratif, empilement de niveaux territoriaux et de compétences confuses, finit par étouffer l’efficacité. Il faut clarifier les responsabilités, simplifier les circuits de décision, et restaurer la primauté des serviteurs de l’État sur la bureaucratie paralysante.
À cela s’ajoute l’abus du recours aux cabinets de conseil privés, souvent étrangers, qui font aujourd’hui ce que nos hauts fonctionnaires devraient faire. Que reste-t-il du rôle du Conseil d’État, du CESE, des inspections générales, si la réflexion stratégique est sous-traitée ? Ce n’est pas simplement une faute de gestion, c’est une atteinte à la souveraineté intellectuelle de la puissance publique. L’État doit penser par lui-même et pour lui-même.
Mais cette réforme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un réengagement de l’État sur le terrain, dans les territoires oubliés ou marginalisés. L’aménagement du territoire doit redevenir une priorité nationale : la République ne peut être forte que si elle est équitablement répartie. Cela vaut pour la ruralité, les petites villes, les zones industrielles en déclin, mais aussi pour les territoires d’outre-mer, qui ne doivent plus être relégués à la périphérie de l’action publique. Là encore, c’est une question de cohésion, de justice, mais aussi d’unité nationale.
Une dépense publique bien orientée, ce n’est pas moins d’État : c’est un État qui agit mieux, au bon endroit, au bon moment, pour les bonnes raisons. Cela suppose de :
- réaffecter les budgets aux priorités fondamentales : école, santé, justice, sécurité, infrastructures ;
- mettre fin aux subventions sans contrepartie ni utilité démontrée ;
- supprimer les structures inutiles ou redondantes, qu’il s’agisse de comités consultatifs, d’agences ou d’administrations intermédiaires inefficaces ;
- renforcer la présence de l’État dans les territoires, par la réouverture de services publics, la relance de projets structurants, et une politique d’aménagement cohérente et ambitieuse.
Le redressement de l’État ne passera pas par la rigueur aveugle ni par la démagogie. Il passera par la volonté politique de restaurer une administration républicaine, performante et équitable, au service de tous les Français, sans distinction de géographie ni de statut.
C’est cela, l’esprit de réforme véritable : non pas détruire l’État, mais le remettre debout.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.