Parler d’immigration c’est bien, parler d’assimilation c’est mieux. En effet, il faut regarder en face ce que l’on souhaite lorsqu’on parle d’immigration. Veut-on uniquement une immigration dite de travail qui n’a pas vocation à rester sur le territoire national et qui sera donc cadrée dans le temps ou bien veut-on aussi une immigration « classique » avec la vocation d’amener celle-ci à adopter la « loi commune » à plus ou moins longue échéance ? Si c’est cette voie qui est priorisée, comme elle l’est depuis plus d’un siècle, alors il faut relancer la machine de l’assimilation.
Au lieu de pousser les populations étrangères à s’assimiler totalement à la France, limitant ainsi les différences, et par la même la méfiance intrinsèquement humaine qui en résulte, les derniers gouvernements ont cherché à transformer la mentalité et la perception des populations d’origines. Sans succès : sondages après sondages, les Français considèrent désormais massivement que l’immigration doit être régulée.
En effet, depuis les années 70 et 80 et l’abandon progressif du modèle d’assimilation pour le modèle d’intégration, le communautarisme et la perte d’identité triomphent. Ajoutée à l’augmentation absolument sans précédent dans l’Histoire des flux migratoires aggravées par la mondialisation, la France ne parvient plus à dissoudre et accueillir sereinement, dignement et efficacement ses nouvelles populations.
Pauvreté, chômage, mal logement, échec scolaire, délinquance sont-elles devenues les seules perspectives offertes par la France qui, d’une part s’obstine à refuser toute régulation et d’autre part s’interdit d’assimiler ceux qu’elle accueille ?
Mais telle est l’époque, que les français face à l’échec de l’intégration, réclament toujours moins d’assimilation. «Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes» disait Bossuet.