« Il est temps que les bons se rassurent et que les méchants tremblent »

Nanterre ne fut qu’une flammèche embrasant le reste de l’Hexagone, non pas comme en 2005 dans de simples émeutes de rues mais dans une déferlante de pillages, de tentatives d’assassinats envers des élus et des membres des forces de l’ordre. Les braises de ces violences couvaient depuis fort longtemps sous le parquet vermoulu de notre République. Marianne fait face à une crise dont les racines sont multiples, connues mais tues …

Paupérisation galopante, nivellement de l’instruction depuis des décennies qui a sapé toute idée de méritocratie et d’ascenseur social, repentance à outrance sapant toute idée de fierté nationale, laxisme de notre système judiciaire générant un sentiment d’impunité chez les délinquants, abandon de toute souveraineté dans de nombreux quartiers au profit d’une « haïtisation » incontrôlée de ceux-ci sur l’ensemble de notre pays , montée des communautarismes en tout genre …

Autant de facteurs qui sont responsables de cette situation que les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de minimiser ou de nier, préférant arroser les « cités » d’argent ou bien les laissant être travaillées par les islamistes d’un coté et les trafiquants de l’autre.

Ce ne sont pas les propos de madame le Premier ministre, Elisabeth Borne, je cite « Faire bloc pour répondre à l’urgence comme pour préparer l’avenir. C’est le message que j’ai tenu à adresser aux maires et aux élus, lors du Comité interministériel des villes. Un nouveau comité aura lieu prochainement pour annoncer des mesures en faveur des quartiers. » qui vont changer les choses. En effet « en faveur des quartiers » laisse imaginer un nouvel arrosage d’euros sonnant et trébuchant là où il faudrait mettre en place une véritable politique de reprise du terrain.

L’Etat doit contre-attaquer et reprendre la main, pour ne plus la perdre, dans tous les « territoires perdus de la République ». Il faut reprendre pour ainsi dire à l’envers le travail des délinquants et des islamistes dans les quartiers. Ils terrorisent ? À l’Etat de rassurer. Ils désorganisent ? À l’Etat de réorganiser. Ils brisent le ressort des populations pour les empêcher de s’intégrer ? À l’Etat de leur rendre le goût et la possibilité de résister. Pour cela, outre la question sécuritaire, il faut réellement revoir le système scolaire, la problématique de l’intégration/assimilation, le danger de la communautarisation, le retour à l’emploi …

Retrouvez cet article, ainsi d’autres prises de parole de David Saforcada, dans les colonnes du journal Le Dialogue de l’excellent Roland Lombardi.