Pourquoi sommes-nous Bonapartistes?

L’auteur : François Harari après une carrière d’Officier d’Infanterie, a servi pendant 26 ans dans l’industrie assurant notamment les fonctions de Directeur Général d’Areva-LMC et de PDG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud. Il est aujourd’hui Secrétaire Général de l’Appel au Peuple.

Pourquoi sommes-nous des Bonapartistes ?

Personne n’a oublié cette couverture de Time présentant Nicolas Sarkozy en Bonaparte franchissant le Grand Saint Bernard, montrant que la France qui semble s’éveiller intéresse toujours le monde… A présent nousentendons tous la cacophonie de ceux qui se réclamentdu Bonapartisme ou d’autres qui refusent cet héritage. Des électeurs d’Emmanuel Macron crurent naïvement voir en lui ce nouveau Premier Consul, dont les partisans de MM. Retailleau et Montebourg seréclament maintenant. Mais les insoumis de M. Mélenchon refusent de commémorer le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier et fustigent la constitution de la Vème République la trouvant, à raison, très bonapartiste.

Va-t-on nous priver encore d’une commémoration qui rassemblerait le Peuple Français sur son histoire tout simplement en suivant ces mots du premier Empereurde la République Française qui fut plébiscité au suffrage universel : « de Clovis au Comité de Salut Public, je me sens solidaire de tout » ?

Les Bonapartistes commencent à se faire entendre à l’exemple du centre de réflexion France Bonapartiste qui regroupe 1200 adhérents sur l’ensemble du territoire national. Ils ont décidé la création d’un parti politique qui, n’en doutons pas, pèsera à nouveau dans le débat national. C’est au cours du mois de mars que renaîtra l’Appel au Peuple, un parti qui a l’intention de se battrepour un retour à la souveraineté nationale et populaire, pour la justice sociale, et surtout pour que la sécurité et l’amélioration de la vie de tous les Français, sans exception, redeviennent les premiers des devoirs régaliens. Les idées de l’Appel au Peuple sont depuis longtemps véhiculées auprès au moyen de l’hebdomadaire Brumaire et du mensuel Le Bonapartiste, touchant plusieurs milliers de lecteurs, disponibles sur la toile et dont l’abonnement est gratuit.

Mais pourquoi, comment devient-on Bonapartiste aujourd’hui ?

Le Prince Jean-Christophe Napoléon ne prétend à aucun trône et mène la vie confortable d’un trader à Londres. Certes la famille Murat intervient parfois dans la vie de la Nation lors d’opportunités historiques. Tant de discrétion pourrait ramener le Bonapartisme au niveau de ces monarchistes de l’Action Française qui font sourire avec indulgence de nombreux historiens et qui ont le don de crisper l’immense majorité des citoyens français.

Il n’en est rien au contraire.

Car le Peuple Français a conservé un fond de mémoire et une sympathie pour cet empereur, petit hobereau corse sans fortune, qui va gouverner l’Europe. Il devint lui-même le prototype de cette méritocratie qu’il sut imposer et que nos monarques avaient méprisé.

Cette méritocratie que les gouvernements de la République négligent depuis un demi-siècle obnubilés par la «discrimination positive».

C’est au contact des membres de France Bonapartiste et, maintenant, de son émanation partisane l’Appel au Peuple, qu’on comprend mieux ce mouvement et son programme.

Rien de vraiment conspirationniste en effet quand on écoute son Président David Saforcada expliquer que le Bonapartisme n’est « ni une idéologie, ni un opportunisme ». La constitution de la Vème République semble d’ailleurs satisfaire l’Appel au Peuple puisqu’elle garantit un pouvoir exécutif fort A condition d’avoir des gouvernants « au niveau de leurs responsabilités » sinon la sanction populaire est terribleet n’est-ce pas le Bonapartisme qui lança les plébiscitesen imposant le suffrage universel ?

Alors c’est quoi ce Bonapartisme du XXIème siècle ?

Mélange d’inspiration historique, d’espoir et de vision progressiste, de fierté nationale, le Bonapartisme moderne ne rompt pas avec les mouvements qui l’ont précédé. Ainsi s’accommode-t-il pleinement d’une République où le pouvoir exécutif est une réalité et où la sanction finale vient inéluctablement du Peuple.

Il y a alors 3 raisons de s’affirmer Bonapartiste :

  • La prise en compte, avec orgueil, de l’héritage des deux Napoléon, dont la France et bien d’autres pays jouissent encore aujourd’hui.
  • La vigilance à l’égard de l’action des gouvernements, surtout sur ceux qui, depuis 40 ans, ont la responsabilité d’un effondrement économique, social et politique de la Nation.
  • L’engagement pour la grandeur de la France, la Nation souveraine, la justice sociale et la République solidaire.

La France est encore une grande Nation contrairement à l’estimation des incultes de l’Histoire, dont beaucoup trop nous gouvernent actuellement.

Elle possède un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, avec droit de véto. Elle a un immense territoire maritime, le deuxième au niveau international, et même le premier mondial si on prend en compte le domaine sous-maritime avec le plateau continental. En avion, il est possible de faire le tour du monde sans quitter ce territoire français où le soleil ne se couche jamais.

Capable d’intervenir diplomatiquement et militairement partout dans le monde, la France dispose en toute indépendance du feu nucléaire. Sa francophonie rassemble des Etats dont la population croissantecorrespond à un demi-milliard d’habitants. Nombreux sont les pays qui en font encore le champion d’un idéal qui n’est pas dicté par le libéralisme outrancier et qui n’est pas imposé par le communisme international.

L’Appel au Peuple serait-il désormais le seul à imaginer les enjeux pour l’avenir de la Nation Française?

En tout état de cause, ce parti a parfaitement compris quelle sera l’orientation de ses actions.

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L’héritage des deux Napoléon

Il faut que cette nouvelle année Napoléon devienne l’occasion d’une réflexion historique raisonnée.

La première règle sera de neutraliser une certaine opinion, caractérielle et préconçue, résultant d’une perception complètement anachronique de l’œuvre de nos deux empereurs.

Personne ne niera jamais que le rétablissement, momentané et conjoncturel, de l’esclavage en Guadeloupe fut un drame humain. Mais faut-il alors en occulter les circonstances ? C’est l’anarchie et le bain de sang établis depuis plusieurs mois sur l’Île qui conduisit à cette décision, alors que les Anglais occupent la Martinique, sans y abolir l’esclavage et que la démocratie américaine maintient cette ignominie comme un pilier de son économie a quelques encablures de là.

L’honnêteté historique impose de rappeler ce que le diktat de la bienpensance actuelle nous pousse à oublier. Napoléon a mis fin à la traite des esclaves en 1815. Il fut le premier à abolir l’esclavage à Malte en 1798, à abolir le servage en territoire russe puisque ce fut sa décision personnelle à la création du Duché de Varsovie. C’est aussi lui qui mit fin au travail des enfants de moins de dix ans, véritable esclavage au fond des mines.

Quant aux guerres napoléoniennes, c’est encore manquer de culture que de laisser la responsabilité de ces affrontements à notre Premier empereur de la République Française.

Au début de sa formidable carrière au mérite, Napoléon est un soldat au service d’un pays qui fut emporté par la tempête des guerres révolutionnaires. Lui qui déclara par deux fois la « paix au monde » (sic), au moment du Traité de Paix d’Amiens en 1802 et lors des cent jours en 1815.

C’est en fait l’Angleterre qui, en finançant sept coalitions contre la France de 1792 à 1815, va entraîner les pires despotes autrichiens, russes, prussiens, espagnols et leurs vassaux à mobiliser des centaines de milliers d’hommes contre la jeune République puis l’Empire. Par son génie militaire, Napoléon les vaincra, bien plus souvent qu’il n’eût à reculer. Ses armées répandront alors à travers toute l’Europe les idées de la Révolution Française.

L’avenir de ces monarchies soi-disant éclairées sera compromis par ces peuples européens éveillés à retardement aux Lumières du XVIIIème siècle dont se réclameront toujours nos Napoléon.

Un soldat est payé non seulement à faire la guerre mais à la gagner et Napoléon remplit son contrat.

Mais les incultes de l’Histoire ont tendance à oublier l’immense œuvre dont bénéficia l’humanité entière. France Bonapartiste s’amuse encore aujourd’hui à remplir la liste des réalisations napoléoniennes et confesse ne jamais arriver au bout tant elles sont importantes, diverses, modernes et universelles.

Pour mémoire on ne citera que le code civil, le code du commerce, la Banque de France, les lycées, le baccalauréat, la première application générale du vaccin contre la variole (tiens, tiens…), les préfets, les haras nationaux, les archives nationales, le trésor public, le conseil d’Etat, le conseil des prud’hommes, les pompiers de Paris, la Légion d’honneur, les palmes académiques, la Bourse, les cours d’appel, la préfecture de police, l’administration fiscale, l’intégration totale des Juifs à la nation, la réforme des universités, les ponts d’Iéna et des Arts, l’Arc de triomphe, le canal de l’Ourcq, le Canal du Rhône au Rhin, le canal de Saint Quentin, la réorganisation des communes qui prennent la responsabilité de l’enseignement primaire, le cadastre, l’Institut d’Egypte, les Enfants de Troupe, la distribution généreuse au mérite des bourses universitaires, la production du sucre à partir de la betterave. En Espagne il mit fin à l’inquisition, en Allemagne il abolit les droits féodaux, partout il imposa la liberté religieuse et la liberté de mouvement… La liste n’est évidemment pas exhaustive.

Et puis n’oublions pas son neveu, premier Président de la République Française élu au suffrage universel avec une écrasante majorité de 76% et qui devint Napoléon III.

Les grands esprits de la bien-pensance et de l’opinion unique pourront intervenir en rappelant que Louis-Napoléon imposa le second Empire par un coup d’Etat et le termina par une défaite militaire. Les Bonapartistes répliqueront que l’Empire fut plébiscité par 92% des suffrages exprimés au lendemain du coup d’Etat. Ils rappelleront simplement son immense œuvre sociale, économique et politique.

Car Napoléon III, c’est aussi un héritage grandiose.

Au niveau social c’est la liberté syndicale, l’autorisation du droit de grève, la création de l’Inspection du travail, la naissance des mutuelles, des caisses d’assurance maladie et de retraite, le premier projet de retraite ouvrière à 60 ans, l’assistance judiciaire gratuite pour les plus démunis, les prêts ouvriers à taux zéro, la construction des premières cités ouvrières, l’accès au baccalauréat pour les femmes, l’obligation aux communes de plus de 500 habitants de créer une école de fille, l’augmentation du nombre d’instituteurs, la gratuité de la scolarité pour les garçons et les filles de 7 à 13 ans. En 1848 40% des conscrits sont analphabètes mais seulement 2% en 1869.

Sur le plan économique c’est une fantastique adaptation à la révolution industrielle : Développement du réseau ferroviaire en France et en Algérie, installation du télégraphe électrique, construction du canal de Suez, de la route thermale des Pyrénées et de ses impressionnants ouvrages, soutien financier à la recherche médicale (dont bénéficia Pasteur), expansion économique de l’Algérie et du Sénégal, inauguration du port d’Oran, naissance du Crédit Lyonnais, de la Société Générale, du Crédit Foncier.

Au niveau politique c’est le retour de la France comme puissance majeure, la réconciliation et les premières alliances avec l’Angleterre, la naissance de l’Italie, la création de la Roumanie, l’intégration de Nice et de la Savoie par un plébiscite triomphal, la citoyenneté française accordée aux Juifs d’Algérie, et aux Arabes également s’ils refusent la polygamie et la loi islamique. Il promulgue les lois qui reconnaissent la propriété des Arabes en Algérie, propose une paix honorable avec l’Autriche et la paix des braves à Abdelkader…

La colère devant le risque d’effondrement de la Nation

Devant l’immense œuvre des 37 ans de règne cumulés par les deux Napoléon, il est aisé d’admettre l’amertume devenue à présent la juste colère des Bonapartistes devant ce qu’ils considèrent comme un épouvantable gâchis depuis près d’un demi-siècle.

Si l’on compare le bilan de nos deux Empereurs avec celui des 37 dernières années que certains Bonapartistes dénomment les Trente Pleureuses, le résultat de nos derniers gouvernements de gauche comme de droite est affligeant.

Au niveau économique la France n’a pas réussi à suivre le rythme de croissance de ses principaux concurrents, en particulier de l’Allemagne qui, pourtant, dut intégrer la population est-allemande, soit 16 millions d’habitants démunis ainsi que des territoires desservis par une organisation obsolète.

L’industrie française s’effondra et pendant la même période ce sont 3 millions d’emplois industriels qui furent détruits par une délocalisation et une désindustrialisation jamais contenues. Il y a d’ailleurs en France aujourd’hui 3 millions de chômeurs de catégorie A.

Au contraire, le gouvernement Jospin et la présidence Hollande sacrifièrent la puissante industrie nucléaire française à l’énorme manipulation de ceux qui osent se prétendre écologistes. Sans vergogne et pour quelques gains électoraux, ils n’hésitèrent pas à négliger les intérêts nationaux.

Aujourd’hui, on s’aperçoit partout que l’énergie nucléaire est indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique, mais pour la France c’est trop tard. Nous avons perdu notre leadership mondial. Dans notre pays, il y a très peu d’engouement pour la filière afin de relever nos excellents techniciens qui partent à la retraite. Les gagnants sont la Chine, les Etats-Unis, l’Inde, la Russie, le Brésil, le Royaume-Uni qui relancent leur industrie nucléaire et proposent au monde entier leurs centrales et leurs services.

La moitié de la population mondiale va bénéficier de l’énergie nucléaire, et la France, qui savait tout faire en toute sûreté dans ce domaine, est en train de rater le train à cause de l’incompétence et de la couardise de ses dirigeants face à la manipulation des faux-écologistes.

C’est d’ailleurs un gouvernement Jospin qui mit en place la législation inepte sur les 35 heures qui fut le plus gros handicap dont eut à souffrir toute l’économie du pays. Ces 35 heures hebdomadaires se justifiaient sans aucun doute pour des travaux pénibles, mais leur généralisation aussi démagogique que désordonnée brisait la compétitivité en augmentant les coûts du travail. Une situation qui n’était plus maîtrisée et qui allait freiner inéluctablement la croissance du pays. C’est un véritable désastre qui s’ensuivit puisque la part de l’industrie dans notre PIB n’est plus que de 10%, alors qu’elle atteint 20% en Allemagne.

Quant à la sécurité des Français, est-elle réellement assurée par une gouvernance qui néglige ses premières obligations régaliennes ? La réponse est malheureusement négative.

Depuis des décennies apparaissent des zones de non droits ou de non République où les caïds de la délinquance se sont alliés aux imams de la mouvance islamiste. Quelles solutions ont mises en œuvre les gouvernements depuis 30 ans ? ont-ils même envisagé des solutions ? Pourtant M. Manuel Valls, M. Gérard Collomb avaient alerté à leur tour du danger de ces territoires perdus pour la République. M. Sarkozy s’engagea devant le Peuple… Rien ne fut entrepris.

Malgré les attentats commis sur notre sol avec la pire cruauté, contre des lieux et des personnes sacrées, qui représentent notre civilisation, malgré les propos virils de M. Darmanin, combien de mosquées salafistes parmi les 124 surveillées en France ont été fermées ? une ou deux semble-t-il, et seulement temporairement. Combien d’imams faisant l’apologie du jihad ont été expulsés ? Donnez-nous les chiffres M. le Ministre Darmanin, et on se contrefout de la lenteur des procédures administratives car quand il s’agit de la sécurité du Peuple Français, vous devez agir vite.

On tue des écoliers, des policiers, des jeunes gens lors d’un concert, des prêtres et des professeurs, mais les mosquées et leurs imams salafistes continuent de répandre leur propagande haineuse et dangereuse sur notre territoire.

Et nos forces armées où en sont-elles ? Tous les Français admirent l’excellent travail de nos soldats sur le front sahélien et partout ailleurs. Savent-ils que cette excellente armée professionnelle est rachitique ? Sur 260 chars Leclerc, seuls 60% sont opérationnels. Nous n’avons qu’un porte-avions, et donc nous n’avons plus rien quand le Charles de Gaulle est immobilisé pour des mois de maintenance. Nous ne disposons que de 160 avions de combat Rafale. A titre de comparaison, c’est presque deux fois moins que le nombre d’avions de combat de la Turquie qui peut déployer immédiatement plus d’un millier de chars Leopard modernes.

Encore une fois les gouvernements des dernières décennies adoptèrent une attitude lamentable vis-à-vis de notre système de défense. Le peu de considération qu’ils ont pour nos militaires les poussa à augmenter leurs missions tout en diminuant les budgets. De toute façon les militaires sont les seuls serviteurs de l’état à ne pas être autorisés à se plaindre. Mais tout de même augmenter les missions de combat et de sécurité sans augmenter en conséquence le budget de la défense, c’est scandaleux.

On nous explique que l’armée française figure parmi les cinq meilleures du monde en omettant de dire que nous avons le 10ème budget de défense. Ce budget c’est 37 milliards d’euros, y compris le coût de la dissuasion. Il est de 46 milliards pour l’Allemagne. Comme la dissuasion nous coûte 7 milliards chaque année, le budget des forces allemandes est donc 50% supérieur à celui de nos armées conventionnelles. C’est énorme et anormal compte tenu et de notre immense territoire, de l’insécurité internationale, de l’aspiration populaire à plus de sécurité et de nos obligations onusiennes.

Parlons alors de notre police à qui M. Castaner, voulant faire l’Américain, tenta de faire plier le genou.

Allez donc à la rencontre de nos policiers et gendarmes, ils vous diront leur colère et leur sentiment d’abandon face aux réactions répétées et injustes de nombreux médias contre des violences policières qui sont souvent en réalité des actions de maintien de l’ordre public. Ils exprimeront sans doute leur désespoir de constater qu’ils ne sont plus soutenus par leurs chefs, au sommet de l’Etat…

Mais pour notre sécurité « il y a l’Europe ! l’Europe !» s’écrient les cabris issus de la même école en maintenant nos frontières bien ouvertes.

De quelle Europe parlent-ils ? l’Europe commerciale de Mme Merkel qui ne sert qu’aux intérêts financiers de l’Allemagne et des nouveaux membres de l’Union agissant à l’instar de ces états engagés dans un dumping social caractéristique de leur concurrence déloyale ? De l’Europe de la défense qui n’a jamais existé et qui laisse à la France toute la charge du combat extérieur contre le terrorisme ? De l’Europe diplomatique qui ne soutient pas la France dans son contentieux grave avec la Turquie, qui refuse de condamner les intrusions turques dans les eaux territoriales de nos amis grecs ? De l’Europe qui se croit protégée par l’OTAN alors que les Américains nous ont bien fait comprendre leur souhait de mettre fin à leur politique interventionniste.

Finalement la question d’appartenir à l’Union Européenne dans les conditions actuelles mérite d’être posée. Le constat de notre perte de puissance industrielle et militaire, de notre recul économique nous y pousse inéluctablement.

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Grandeur et souveraineté de la Nation, justice sociale et autorité de la République sont les piliers du programme de l’Appel au Peuple

Le Programme de l’Appel au Peuple n’est pas une simple réaction, c’est l’héritage de deux siècles de réflexions politiques et de pragmatisme. C’est une inspiration qui ne trouve sa dimension que dans l’Amour de la France et du Peuple Français.

Ce programme existe, on peut en consulter les grandes lignes sur le site de France Bonapartiste mais l’Appel au Peuple travaille à présent à son amélioration avant de le rendre public. Car ce programme est particulièrement dense tant les domaines d’intervention de l’Etat, sécurité, instruction publique, santé, économie, diplomatie, institutions ont été délaissés.

Il est possible cependant d’en évoquer quelques principes.

L’Appel au Peuple ne parle plus d’éducation nationale mais revient à l’appellation « instruction publique ». C’est un signe fort de vouloir revenir aux fondamentaux scolaires que sont les connaissances de base en cherchant à rendre aux élèves le goût de s’élever. On retrouve ici la volonté de replacer la méritocratie au centre des valeurs sociales essentielles.

Certains Bonapartistes constatent d’ailleurs que les réformes se sont succédées sans jamais obtenir les résultats escomptés, le pire étant la récente réforme Vallaud-Belkacem reposant sur un nivellement par le bas. Or les enseignants, les premiers concernés, n’ont guère été consultés avant de mettre en œuvre des changements aussi importants. La consultation des enseignants à partir d’une feuille de route avec pour unique objectif le retour aux connaissances fondamentales par une instruction publique efficace pour armer le futur citoyen pourrait apparaître dans leur programme.

Pour les Bonapartistes la défense de la Francophonie doit redevenir une priorité culturelle. Notre langue reste le meilleur vecteur des valeurs françaises et rassemble 300 millions de locuteurs et jusqu’à 500 millions d’habitants de 29 pays, sur tous les continents. Alors que le nombre des francophones est en pleine croissance, particulièrement en Afrique, tout recul du Français comme langue officielle de l’Union Européenne, des Nations Unies, des Jeux Olympiques et de nombreux organismes internationaux doit être considéré comme un abandon inacceptable de la responsabilité de l’Etat. Au nom de la Francophonie, la France se doit de soutenir tous les efforts entrepris par les Québécois face aux atteintes pernicieuses qui sont faites à notre langue à Montréal.

La sécurité du Peuple Français est aussi un sujet majeur .L’Appel au Peuple, sans détour, ose poser les vrais problèmes. Le budget de la défense, l’immigration, les zones de non droit, le soutien aux forces de l’ordre.

Mais ce parti ne limite pas son action à une critique facile de ces gouvernements incapables de remplir leurs missions de sécurité publique. L’Appel au Peuple se veut une véritable force de proposition et élabore sans arrêt des solutions dont l’efficacité mériterait enfin d’être vérifiée. Ce sont bien souvent les solutions souhaitées par la majorité de la population française.

Pour la Défense Nationale le soutien aux militaires des trois armées, engagés sur le territoire national ou hors de nos frontières, doit être sans défaillance financière. Pour mettre à leur disposition des matériels modernes et efficaces, pour redonner à notre pays une marine modernisée et le nombre nécessaires d’aéronefs, une augmentation du budget de la défense est absolument indispensable.

De même, au moment où l’on reparle de risques de conflits classiques majeurs et de retour aux combats de haute intensité, il faut redonner à la France une capacité de rupture rapide du dispositif adverse notamment en utilisant un parc blindé accru, renouvelé et en disponibilité opérationnelle permanente. L’Appel au Peuple compte un bon nombre d’anciens militaires qui connaissent les enjeux, les capacités actuelles de nos forces et imaginent les besoins réels du Pays.

La Nation n’a pas seulement besoin d’une protection sans faille, elle doit aussi disposer des moyens d’assurer ses obligations onusiennes notamment pour maintenir la paix et sécuriser les populations injustement menacées partout dans le monde. Pour les experts de l’Appel au Peuple, les fameuses routes de la soie qui devaient procurer l’essor économique de chaque paysétape, ne sont en fait qu’une stratégie à peine dissimulée de la Chine pour développer à Ceylan, à Djibouti, sur les côtes africaines et aux frontières de l’Union Européenne de puissantes bases militaires surtout navales. D’ailleurs dans quel but la Chine se dote chaque année d’un tonnage équivalent à notre Marine Nationale ?

Ce sont les mêmes experts qui confirment le diagnostic de mort cérébral de l’OTAN et qui comprennent que le Brexit éloigne forcément nos traditionnels alliés anglais des intérêts européens. Ce sont les mêmes qui depuis longtemps ont compris que l’Allemagne n’avait plus besoin de la France et que lui proposer de participer aux décisions d’emploi de notre feu nucléaire était un abandon inacceptable d’une partie de notre souveraineté nationale, un abandon aussi inutile que dangereux. L’attitude allemande devant les incidents entre la France et la Turquie leur ont donné raison.

L’Appel au Peuple estime que le budget de la Défense devrait alors passer de 1,8% du PIB à 3%.

Le parti s’interroge sur l’opportunité d’un vrai débat sur le retour au service militaire vraiment universel permettant de disposer des effectifs nécessaires à la défense militaire. Certains réfléchissent ainsi à des solutions originales pour rendre ce service militaire acceptable financièrement par l’Etat et psychologiquement par la jeunesse. Ils savent qu’un service national reste la seule forme possible de brassage social et inter-régional qui manque tant aujourd’hui au pays.

Ce qui nous amène à notre situation sociale alarmante. Un habitant sur six vivrait en dessous du seuil de pauvreté estimé à 60% du SMIC. Certaines zones géographiques ne font que régresser vers un sous-développement assuré. L’immigration incontrôlée ne fait en outre qu’augmenter l’insécurité et l’appauvrissement de la population.

Pour l’Appel au Peuple et depuis longtemps les solutions paraissent évidentes mais ne sont jamais mises en œuvre. Il faut impérativement et très rapidement revenir à une maîtrise de l’immigration en surveillant rigoureusement nos frontières, en revoyant les conditions du droit d’asile et en lançant une politique d’assimilation sans faiblesse des communautés vivant sur le territoire national tout en visant à l’intégration complète des individus. L’immigration devrait être gérée en fonction des besoins réels du pays.

Il n’y a pas d’exclusion chez les Bonapartistes qui refusent tout racisme et ne souhaitent que le rassemblement de tous les Français. Mais pour eux être Français n’est pas qu’un avantage qui procure des droits, car la citoyenneté impose aussi des devoirs pour lesquels aucune exception ne devrait être tolérée.

C’est pourquoi l’existence des zones de non droit est devenue intolérable. Cette situation doit pousser vers une législation qui permettra la reconquête des quartiers. Parallèlement et en partenariat avec les organismes d’aménagement du territoire, un rééquilibrage géographique de la démographie sera envisagé de manière aussi à faciliter l’assimilation. Rien à voir avec les déplacements de population staliniens, il s’agirait en effet, et pendant la période nécessaire, de repeupler des régions où la qualité de vie est indéniable et l’immobilier accessible et confortable.

Cela ne se fera qu’avec une politique économique ambitieuse qui replacera la France au niveau des grandes puissances industrielles.

L’Appel au Peuple s’efforce de définir les axes d’efforts qui permettront la renaissance d’une France industrielle et prospère sans contrainte pour le développement durable, la protection de l’environnement.

Dans cette perspective il importe de s’abstenir de la pression des associations écologiques aux propositions plus dogmatiques que rationnelles. Une des toutes premières actions consisterait à relancer sans complexe les industries qui ont fait notre richesse, notre indépendance et notre prédominance.

L’énergie nucléaire bien sûr en raison de la demande internationale sans cesse croissante pour freiner le réchauffement climatique. Mais aussi nos industries de l’armement qui retrouveront une dynamique avec l’augmentation du budget de la Défense. A condition évidemment de privilégier la production nationale pour les dépenses de l’Etat (en 2018, pour la première fois depuis 250 ans la France ne fabrique plus ses fusils mais dote son armée de terre de fusils d’assaut allemands).

Un soutien à nos industries du luxe, une relance de nos fabrications de matériels de transports routiers, ferroviaires, aériens, spatiaux s’imposerait avec une politique résolue de développement de nos savoir-faire en matière d’électronique, d’optronique et d’informatique pour ne pas rater la révolution du numérique.

France-sur-Mer, grâce à l’immense littoral métropolitain et ultramarin, serait aussi une priorité de ce développement qui mettrait en valeurs les richesses agroalimentaires, halieutiques et touristiques tout en offrant des possibilités d’industrialisation et de développement des énergies renouvelables.

L’ensemble de ce programme s’appuierait sur l’engagement de tous les partenaires sociaux avec une motivation reposant sur une nouvelle participation des travailleurs. Pour l’Appel au Peuple la participation aux résultats de l’entreprise doit être modernisée. Il s’agirait d’augmenter le montant accordé aux employés, mais également de les responsabiliser toujours plus à la vie de leurs usines et de leurs sociétés. Une partie du capital leur serait réservée et ils seraient associés aux décisions de leur dirigeants.

En fait, après la participation aux résultats de l’entreprise, l’Appel au Peuple propose le triptyque suivant :

Participation aux bénéfices+ participation au capital+ participation aux décisions

Enfin les Bonapartistes estiment que rien ne sera possible sans une véritable planification intégrant une dose de relocalisation. Le retour à un véritable Commissariat Général au Plan avec non seulement un rôle de conseil, mais également des missions de contrôles, de soutien financier et d’appui technologique des différents protagonistes de la croissance : industriels, agriculteurs, pouvoirs publics. La seule relocalisation de certaines usines en France permettrait rapidement de créer 500 000 emplois directs et indirects.

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La renaissance du Bonapartisme moderne remonte à 1992 avec la fondation du Rassemblement Bonapartiste à laquelle participa déjà Thierry Choffat, docteur en droit et Sciences Politiques. C’est en 2000 que naquit France Bonapartiste sous son impulsion et celle de David Saforcada qui en devint le président.

France Bonapartiste donne naissance à l’Appel au Peuple, en ce mois de mars anniversaire du Retour de l’Ile d’Elbe.

Un parti qui compte peser dans la vie politique française. Les Bonapartistes déçus par une succession de gouvernements qu’ils jugent démissionnaires se lancent désormais dans le combat politique avec un programme ambitieux mais qu’ils savent réaliste pour des hommes et des femmes responsables et qui en ont la volonté.

Ils connaissent l’ampleur de la tâche qui consistera à rétablir la France dans sa grandeur et le Peuple Français dans son bonheur.

Dignes héritiers de leurs prédécesseurs qui placèrent l’intérêt général bien au-dessus de la mesquinerie des intérêts particuliers, les Bonapartistes d’aujourd’hui revendiquent leur appartenance en restant ouverts à toutes les sensibilités, autrefois de gauche ou de droite, qu’ils veulent rassembler dans un nouveau projet de redressement national.

Toutes les bonnes volontés orientées vers la souveraineté nationale et la justice sociale, tous les partisans de l’autorité républicaine et d’une reprise économique seront les bienvenus au sein des délégations locales de l’Appel au Peuple.

Les prochains combats électoraux seront désormais l’occasion de défendre leurs idées.

François Harari
Secrétaire Général de l’Appel au Peuple

le 1er mars 2021