Le président Macron a tranché. Malgré ses déclarations hostiles en 2024, il accepte désormais de signer le traité avec les pays du Mercosur, sous réserve de « clauses miroir » censées garantir un équilibre sanitaire et environnemental. Une illusion, un artifice, une entourloupe.
Une ruralité méprisée
Cette décision ne tombe pas de nulle part : elle s’inscrit dans une longue série de reculs politiques face aux exigences de la mondialisation. Les agriculteurs français n’en peuvent plus. On leur demande d’être irréprochables, puis on les jette dans l’arène contre des géants agricoles sans foi ni loi, issus de continents où les normes sont inexistantes et le respect de l’environnement secondaire.
La vérité, c’est que la ruralité est devenue invisible pour ceux qui gouvernent depuis Paris ou Bruxelles. Elle n’est qu’une variable d’ajustement, un poids à alléger pour complaire aux accords internationaux.
La souveraineté alimentaire, enjeu républicain porté par l’Appel au Peuple
Ce traité, s’il est signé, n’est pas seulement un accord commercial. Il est un choix politique majeur : celui de faire primer le marché sur la République. Car une République digne de ce nom protège ceux qui la nourrissent. Elle ne les expose pas à une concurrence faussée, étrangère, et destructrice.
La souveraineté alimentaire est un pilier du pacte républicain que défend l’Appel au Peuple. Ce n’est pas un slogan, c’est une nécessité. Une République qui n’est plus capable de produire ce qu’elle consomme est une République en faillite.
Un choix de société
On ne peut pas continuer à parler de transition écologique, de relocalisation, de justice sociale, tout en signant des traités qui contredisent chacun de ces engagements. L’agriculture française mérite mieux qu’une poignée de clauses creuses. Elle mérite une vision.
C’est à la société tout entière de se mobiliser. Pour ses paysans. Pour ses campagnes. Pour son avenir. Car sacrifier l’agriculture, c’est sacrifier la France populaire et républicaine.