Dans une vidéo diffusée le 19/03/2021 dans le cadre des interventions filmées qu’effectuent régulièrement Jean-Luc Mélenchon[1], celui-ci apporte son soutien le plus total au syndicat étudiant de l’UNEF. Cela fait suite à plusieurs « incidents » recensés ces dernières semaines par ses représentants usant et accréditant les thèses racistes et haineuses.
Bien que ce ralliement du patron des insoumis ne surprenne personne, ses justifications peuvent, elles, être discutables.
Pour accréditer les réunions interdites aux blancs[2] monsieur Mélenchon explique qu’il s’agissait de groupes de parole entre personnes ayant subi le racisme et évoque pour en légitimer la tenue qu’il existe bien des groupes de parole réservés exclusivement aux femmes leur permettant de s’ouvrir quant aux violences conjugales dont elles font l’objet ; comme si les personnes à la peau pâle ne pouvaient ainsi faire l’objet de discrimination.
Tant et si bien de ce qui précède, les réunions de l’UNEF sont pour certaines exclues pour une catégorie de personnes (comprenez les blancs) mais également sectaire à raison d’une non-mixité[3].
Le syndicat étudiant par ce clientélisme bafoue à la fois les règles de notre République mais accrédite dans le même temps les thèses extrémistes soutenues par un pan illégitime – et heureusement minoritaire – de notre société.
Dans son intervention vidéo, Jean-Luc Mélenchon s’indigne sur la reprise du sujet par des chaînes d’information poussant à « provoquer des incidents, pousser à de l’indignation ».
Ces réactions peuvent légitimement nous apporter un certain étonnement quand l’on connaît les prises de position parfois virulentes du parti des insoumis.
Quoi qu’il en soit, le cœur de cette intervention filmée conduit à l’étonnement de monsieur Mélenchon aux demandes de dissolution de l’UNEF osant affirmer « quelque chose que fait ce syndicat ne convient pas à des personnalités politiques ».
Il n’aura cependant pas échappé à monsieur Mélenchon que le racisme ne peut être toléré dans notre République et ainsi que toute entité qui défendrait cette position doit donc être dissoute. Intervenant régulièrement pour la défense de ces faits, celui-ci devrait connaître ce sujet…
Néanmoins, ce qu’il ne faudrait pas oublier est le fait que l’intervention médiatisée de Madame Mélanie LUCE, présidente de l’UNEF, n’a été qu’une goutte d’eau de plus ayant entraîné la chute du vase.
Dans notre communiqué de presse daté du 21 mars 2021, l’Appel au Peuple défendant les idées d’égalité du peuple français tout entier, rappelle les nombreux impairs commis par ce syndicat étudiant[4] : promotion de l’islamisme en France mise en avant de la rupture de l’égalité hommes-femmes, accaparation religieuse de certains sujets, et enfin racisme toléré (pour une association étant connue pour se battre contre ce fléaux, il convient d’admettre que la pilule est particulière difficile à faire passer).
Nous ne pouvons également admettre les propos tenus par ses représentants étudiants ne visant une fois encore qu’à diviser le peuple français
Les fondements de notre vivre ensemble ne sont pas à appréciations variables. Toute exclusion quelle qu’elle soit ne peut être légitimée.
Bien entendu cela n’écarte en rien la nécessité des groupes de parole mais en aucun cas fondés sur l’exclusion illégitime.
Comment concevoir une réunion visant à donner la parole à ceux victimes de racisme tout en excluant d’y mélanger les femmes et les hommes et certains par la couleur de leur peau ? le racisme est-il à définition variable selon le genre, la religion, la couleur de peau, l’orientation sexuelle ou politique ?
Devant ce constat, devrions-nous autoriser la tenue d’une réunion réservée aux homme noirs victime de racisme tenues par des blancs ? Ou encore de femmes blanches victimes d’agressions perpétrées exclusivement par des hommes noirs ?
Le racisme est défini comme : « l’idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains » voire « une attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes. » [5]
Il n’est donc point l’apanage d’un quelconque groupe de personnes en particulier pouvant prétexter l’exclusivité de la plainte.
Par ailleurs, il est particulièrement malsain de mêler ces impairs de l’UNEF avec la situation financière délicate des étudiants, accentuée avec la crise sanitaire que nous traversons. En deux mots : pas d’amalgame !
Une fois encore un certain pan de l’échiquier politique donne le sujet de la lutte contre le racisme dans son ensemble, de la francophobie, aux seuls croyants de la thèse d’extrême-droite ; comme si le simple fait d’évoquer ces sujets emportait de facto l’adhésion à leurs idées sectaires que nous combattons tout autant.
Enfin, ce combat qui est également le nôtre de voir toute association, qu’elle soit étudiante ou non, ayant comme étendard la discrimination, la haine envers une partie de la population et la volonté de cloisonnement du peuple doit être dissoute et il n’est point question d’amalgamer les combats légitimes qui furent jadis les leurs et écartés si ce n’est oubliés aujourd’hui.
Dans cette affaire, les étudiants n’ont pas à être pris à partie et devoir accepter l’inacceptable avec comme finalité leur défense à la condition de légitimer une pensée ségrégative et fondée sur la différence et non sur ce qui nous rassemble.
En conclusion, notre volonté de voir l’UNEF dissoute n’a pas pour visée le combat étudiant qui fut jadis le leur mais cette dérive séparatiste qui a gangréné l’association ces dernières années.
Tout comme la légitime dissolution de génération identitaire nous espérons une légitime dissolution de l’Union nationale des étudiants français s’étant adonnée à des actions proscrites par notre droit national.
Rappelons-nous les mots d’apaisement de Louis-Napoléon Bonaparte : « En politique, il faut guérir les maux jamais les venger » (« des idées napoléoniennes » 1839).
Christopher DESTAILLEURS-HENRY
Porte-parole de l’Appel au Peuple
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[1] https://linsoumission.fr/2021/03/19/jean-luc-melenchon-appelle-a-defendre-lunef-menacee-de-dissolution/
[2] Propos tenus au micro d’Europe 1 le mercredi 17 mars.
[3] Courriel adressé en septembre 2020 aux étudiants de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
[4] https://lappelaupeuple.fr/2021/03/lunef-par-ses-propos-haineux-et-racistes-doit-etre-dissout/
[5] https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/racisme/65932
Source image : https://cheekmagazine.fr/
Natif des terres parfumées de Provence, je suis depuis toujours un amoureux de la France, dans son ensemble et dans sa diversité. La richesse de nos paysages et la pluralité de nos coutumes n'ont de cesse de m'émerveiller mais me rappellent néanmoins l'unité de tout un peuple autour de la Nation, une et indivisible. Poussé par les principes d'égalité, de méritocratie, de respect ou encore d'autorité, je me suis orienté vers des études juridiques. Je me considère comme patriote, attaché à l'histoire de mon pays à la fois riche, glorieuse voire parfois tempétueuse.