Cette année encore, l’Inter-LGBT frappe fort. Trop fort. L’affiche officielle de la Marche des Fiertés 2025 n’a plus grand-chose à voir avec la défense des droits LGBTQIA+. À la place, on y trouve une soupe idéologique où se croisent internationalisme queer, antifascisme stylisé, slogan pro-palestinien déguisé, et… une femme voilée.
De quoi s’agit-il, exactement ? D’une marche pour l’égalité ou d’un manifeste pour l’extrême gauche intersectionnelle ? À force de vouloir tout amalgamer — anticolonialisme, antiracisme, anticapitalisme, antisionisme — on finit par diluer le cœur du combat : celui des personnes LGBT, tout simplement.
La fierté selon Lutte Queer Ouvrière
Le slogan “Queers de tous les pays, unissez-vous” donne le ton : la Marche n’est plus une marche, mais une lutte mondiale contre une “internationale réactionnaire” aux contours flous. Le modèle n’est plus républicain, mais révolutionnaire. On ne cherche plus des droits, on appelle à l’insurrection symbolique. Résultat : les préoccupations concrètes — discriminations, accès aux soins, sécurité — passent au second plan.
L’identité LGBT n’est plus une réalité vécue, mais un outil de mobilisation globale au service d’un agenda politique bien plus large, et de plus en plus clivant.
L’inclusion comme dogme, même au prix de la cohérence
Doit-on vraiment faire figurer une femme voilée sur l’affiche d’une marche LGBT en 2025 ? Ce n’est pas une question de rejet des croyants, mais de bon sens politique. Dans bien des pays, l’oppression des personnes LGBT est justifiée par des doctrines religieuses. Et même en France, la tension entre certaines interprétations religieuses et les droits LGBT est bien réelle.
Faire de cette figure un symbole d’inclusion universelle, c’est nier les conflits réels qui existent entre certaines traditions religieuses et les droits fondamentaux. C’est aussi prendre le risque de brouiller complètement le message : que veut-on dire, au fond ? Que toutes les identités se valent, même si elles s’opposent frontalement ?
Une trahison de l’esprit universaliste
Ce glissement ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, une partie du militantisme LGBT adopte une logique identitaire, importée des campus américains. L’individu n’est plus citoyen, mais une addition de caractéristiques : queer, racisé·e, musulman·e, migrant·e… Le socle commun disparaît, au profit d’une lutte des identités.
Mais en France, les combats progressistes ont toujours avancé grâce à l’universalisme républicain. C’est au nom de la citoyenneté, de l’égalité devant la loi, de la liberté individuelle, que les droits LGBT ont été conquis. Oublier cela, c’est renier nos victoires passées — et fragiliser les prochaines.
Trop, c’est trop
En choisissant cette ligne, l’Inter-LGBT ne rassemble plus : elle divise. Elle fournit des arguments aux adversaires des droits LGBT qui, eux, n’en demandaient pas tant pour dénoncer une dérive “woke” ou “anti-laïque”. Et surtout, elle exclut une partie des personnes LGBT elles-mêmes, qui ne se reconnaissent ni dans cette rhétorique, ni dans ces alliances douteuses.
Il est temps de rappeler que la lutte pour les droits LGBT n’a pas besoin de déguisements idéologiques. Elle est légitime en elle-même. Elle mérite clarté, cohérence, et courage. Pas des affiches qui tiennent davantage du manifeste révolutionnaire que du message de fierté.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.