Il est des idées qui reviennent régulièrement sur la scène politique, toujours avec les mêmes habits de vertu, mais dont les effets sont connus, éprouvés, et profondément délétères. La proportionnelle fait partie de ces mirages démocratiques : séduisante dans son apparence de justice arithmétique, elle est en réalité une machine infernale à détruire l’autorité, à fragmenter la nation, et à neutraliser toute possibilité d’action politique cohérente.
Car que produit la proportionnelle, sinon l’éclatement des majorités, l’affaiblissement du pouvoir exécutif, et la résurgence d’appareils partisans moribonds ? Elle n’est pas le remède au mal démocratique français, elle en est la métastase.
On la présente comme une avancée démocratique. En vérité, elle est le retour en arrière vers la IVe République et ses gouvernements éphémères, ses coalitions instables, ses combinaisons de couloir. Elle est la revanche de la tambouille politicarde sur la volonté du peuple. La revanche des partis sur le peuple souverain.
L’histoire l’a prouvé : ce qui a fait la grandeur de la Ve République, c’est sa capacité à désigner clairement un cap, un chef, une direction. Ce qu’elle a permis, c’est de gouverner. La proportionnelle, elle, transforme le Parlement en champ de foire. Elle ne sert pas la démocratie : elle la rend illisible.
On invoque la “représentativité”. Mais ce qu’il faut à la France, ce n’est pas une Assemblée décorative où siègent toutes les nuances de gris de l’échec électoral. C’est une majorité capable d’agir. Ce n’est pas la division méthodique des Français en petits blocs hostiles, c’est l’unité nationale derrière un projet.
À ceux qui, au nom du pluralisme, veulent injecter la proportionnelle dans les veines de la République, répondons avec lucidité : vous jouez avec une poudre institutionnelle dangereuse. La France n’a pas besoin de représentants de plus. Elle a besoin de dirigeants de mieux.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.