“Face au chaos, il faut restaurer l’autorité de l’État”

La victoire du Paris Saint-Germain aurait dû être une fête populaire, un moment d’unité et de joie partagée. Elle a été, une fois de plus, l’occasion d’un déchaînement de violences, de pillages, de dégradations — au cœur de Paris comme dans d’autres villes du pays. Ce n’était ni un excès de liesse, ni un malheureux débordement : c’était un chaos organisé, attendu, presque ritualisé.

Et la vérité, brutale, est que ce chaos est devenu prévisible. Il est le symptôme d’un mal plus profond : l’effacement progressif de l’autorité de l’État.

Depuis plus de trente ans, la France s’est enfermée dans une spirale de laxisme. Laxisme judiciaire, où la sanction est toujours repoussée, édulcorée, parfois vidée de tout sens. Laxisme politique, où chaque trouble est relativisé, chaque responsabilité diluée. Laxisme moral, enfin, où l’idée même d’ordre est devenue suspecte, où la fermeté est caricaturée en autoritarisme.

Mais une République sans autorité est une République sans colonne vertébrale. Une société sans ordre devient vite une société sans liberté.

Bonaparte disait : “On gouverne mieux les hommes par leurs passions que par leurs raisons.” Il avait compris que l’ordre n’était pas un carcan, mais une condition. Condition de la paix civile, condition de la liberté, condition de la grandeur.

L’État français doit redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : une force respectée, une présence constante, une autorité incontestable. Cela implique une rupture avec les demi-mesures et les discours anesthésiants. Cela impose un retour à des principes simples et clairs : la loi doit être appliquée partout, immédiatement, sans faiblesse. Ceux qui attaquent les forces de l’ordre, ceux qui pillent, ceux qui incendient ne méritent ni excuses sociologiques ni traitement différencié : ils doivent être punis, et vite.

Ce n’est pas une option, c’est une nécessité. Car chaque violence tolérée ouvre la voie à la suivante. Chaque faiblesse de l’État nourrit la défiance des citoyens, creuse le lit de l’extrémisme, de la vengeance ou de l’abandon. Ce n’est pas seulement la sécurité qui est en jeu, c’est la légitimité même de notre République.

Ceux qui, aujourd’hui, réclament le retour de l’autorité ne sont pas des nostalgiques d’un ordre ancien : ils sont les défenseurs d’un ordre vital. Ils savent que l’on ne peut reconstruire ni l’unité nationale, ni la fierté d’un peuple, sur des ruines et des zones de non-droit.

Il est temps de retrouver ce que nous avons perdu : la volonté d’agir, la clarté du langage, le courage de punir. Il est temps que la République se tienne droite, non pas dans les mots, mais dans les actes.

La France n’est pas condamnée au désordre. Mais elle le sera si elle continue de le tolérer.

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.