Le Non bonapartiste, vingt ans après …

Il y a vingt ans, le 29 mai 2005, la France disait non à la Constitution européenne. Ce refus ne fut pas le fait d’un seul camp, mais d’un peuple qui, de toutes ses composantes, s’est levé pour refuser l’effacement de la souveraineté nationale. Parmi les voix qui se sont élevées, celles des bonapartistes ont résonné avec force et clarté.

Fidèles à l’héritage d’un Napoléon Bonaparte défenseur de l’unité nationale, et d’un Napoléon III promoteur du suffrage universel et du lien direct entre le peuple et le pouvoir, les bonapartistes ont dénoncé un traité qui arrachait au peuple son droit fondamental : celui de décider lui-même de son destin.

Ils ont vu dans ce projet de Constitution une machine à déposséder les nations de leur autorité, à réduire la République à une province de l’Union, et à verrouiller des orientations économiques ultralibérales dans un texte hors de portée du débat démocratique.

Le “non” bonapartiste était un cri de révolte contre la dépossession et la technocratie, mais aussi un appel à une autre Europe : une Europe des nations, respectueuse des identités, des peuples et des volontés populaires.

Vingt ans plus tard, les faits leur donnent raison. Le traité rejeté par le peuple a été imposé par le Parlement en 2008 sous le nom de “traité de Lisbonne”. Une trahison du vote souverain, un contournement brutal du suffrage universel, une blessure jamais refermée.

Aujourd’hui, les bonapartistes n’oublient pas. Ils réaffirment leur attachement au peuple souverain, à la République une et indivisible, à la primauté du politique sur l’économique. Le combat continue :

Pour une France libre, pour une Europe des peuples, pour la démocratie réelle.

Le 29 mai n’est pas une date morte. C’est un rappel. C’est un serment !

Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.