29 mai 2005 “je me souviens”.

Nous sommes réunis aujourd’hui, 29 mai 2025, pour commémorer un acte de courage politique, un sursaut de dignité nationale, un moment de vérité : le NON du peuple français à la Constitution européenne, il y a tout juste vingt ans.

Ce jour-là, dans les urnes, le peuple a parlé. Et il a parlé fort. Il a dit non à l’effacement de la France. Non à la dilution de notre souveraineté. Non à la mise sous tutelle de nos choix politiques par une technocratie bruxelloise hors sol, hors contrôle, hors peuple. Et ce non, les bonapartistes l’ont porté avec fierté.

Parce que notre tradition politique ne transige pas avec la souveraineté populaire. Parce que nous croyons, depuis Napoléon Ier, que l’autorité vient d’en bas — du peuple — et non d’en haut, d’un cartel de commissaires ou de juristes déconnectés.

Nous avons dit non, car nous défendons l’indépendance nationale. Nous avons dit non, car nous refusons une Europe qui enferme les peuples dans des carcans économiques et idéologiques. Nous avons dit non, car nous savons que seule une France forte, une France libre, peut répondre aux défis du temps.

Mais ce que le peuple a dit avec sa voix, les élites l’ont contredit avec leur mépris. Trois ans plus tard, en 2008, le traité de Lisbonne, copie conforme de celui que nous avions rejeté, fut imposé par voie parlementaire. Contre la volonté du peuple. En trahison de son vote. En violation de l’esprit “républicain”. Ce coup de force a laissé une cicatrice profonde. Une blessure dans notre démocratie. Et cette blessure, nous ne l’oublions pas.

Commémorer le 29 mai, ce n’est pas seulement se souvenir. C’est résister. Résister à l’effacement. Résister à la résignation. Résister à cette Europe construite sans nous et contre nous. C’est aussi espérer.

Espérer en une autre Europe, une Europe des nations libres. Espérer en une France, fidèle à ses principes. Espérer en un peuple qui, tôt ou tard, reprendra la parole — et le pouvoir.

Alors, en ce 29 mai, réaffirmons ensemble notre attachement à la souveraineté populaire, à la justice sociale, à la grandeur de la France. Et n’oublions jamais : ce que le peuple a fait une fois, il peut le refaire.

Vive la France ! Vive les Français !