Les mesures annoncées par monsieur Attal peuvent sembler aller du bon côté à qui défend un changement de paradigme dans ce qui se nomme l’éducation nationale, mais à y regarder de plus près il y a des manques et de mauvaises pistes.
Relever le niveau en revenant aux fondamentaux est une bonne chose tout comme l’idée des niveaux au Collège, nous le proposions déjà en 2016 avec Thierry Choffat. Mais la modularité du ministre rencontre deux écueils. Le premier est celui du manque de professeurs empêchant la mise en place efficace des trois groupes de niveau évoqués. Le second c’est l’absence de proposition d’orientation vers les filières professionnelles. Filières qui ne peuvent être définies que si l’Etat donne un cap économique au pays.
Mettre le Brevet comme un couperet de fin de cycle n’est là, à mon avis, que pour faire croire a un regain de méritocratie tant dans sa structure actuelle cette « épreuve » est devenue une formalité pour 95% des élèves. Il faudrait donc modifier le Brevet pour le transformer en un véritable examen comme c’était le cas encore dans les années 80. Une fois cela posé, vient l’épineuse question des échecs. En effet que fait-on de ceux échouant au Brevet ? La classe de 3ème n’a pas vocation à devenir le bac de rétention de l’échec … Une fois encore se pose la question de l’orientation des élèves au Collège.
Retrouver un niveau bon d’instruction nationale passe aussi par une politique volontariste d’intégration. Intégration des enfants bien entendu mais aussi des parents qui sont dépositaires de la réussite scolaire de leurs enfants. Ce sujet n’est absolument pas abordé par monsieur Attal alors qu’il est primordial pour casser le séparatisme dont nous parle Emmanuel Macron.
Autre point crucial qui est éludé, celui du personnel enseignant. Comment avoir un enseignement performant si rien n’est fait pour avoir des professeurs performants ? Quid d’un véritable recrutement ? Quid d’une formation tournant le dos au pédagogisme ? Quid d’une véritable revalorisation de la condition d’enseignant ?
Si on peut croire en la volonté d’amélioration amenée par le ministre Gabriel Attal, on peut tout de même émettre des doutes quant à la portée de celle-ci.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.