Voulant recadrer Eric Zemmour quant à sa position sur la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, Michel Onfray une fois de plus s’est permis un « dérapage » des plus stupides sur Napoléon : par voie de ricochet sur ceux qui admirent l’Empereur et sur les Bonapartistes.
Dans une vidéo publiée sur Front Populaire, le philosophe a reproché au chroniqueur son mépris du peuple, rattachant ce mépris au fait qu’Eric Zemmour admirait Napoléon.
En effet Michel Onfray a asséné que : « lorsque qu’on aime Napoléon, on n’aime pas forcément le peuple » … Donc Napoléon n’aimait pas le peuple et par conséquent : admirer Napoléon revient à détester le peuple. On peut être un philosophe à succès et être un mauvais expert en Histoire et en politique.
Mauvais en Histoire, ou en tout cas très partisan, au point de reprendre certaines assertions puisées dans les plus mauvais livres d’histoire et les pires des pamphlets. Napoléon n’a jamais fait la guerre, et donc fait « massacrer les prolétaires », pour le plaisir il suffit de lire sa correspondance pour s’en rendre compte. Napoléon n’a pas inventé la guerre, si on regarde avec honnêteté la période de 1792 à 1815 on voit que l’Angleterre, la Russie, la Prusse et l’Autriche ont été les agresseurs de cette France dont ils ne supportaient pas qu’elle ne soit pas comme elles. Oui un million de Français sont morts durant ces 23 années mais ils ne sont pas morts pour satisfaire la jouissance morbide d’un empereur mais pour défendre une certaine idée de la France, celle née en 1789.
Mauvais en politique au point de ne pas comprendre que bon nombre d’admirateurs de Napoléon et des bonapartistes sont de ses lecteurs et peut-être de ses électeurs pour les prochaines européennes. Eric Zemmour peut aimer Napoléon, comme Jean-Vincent Placé d’ailleurs mais cela ne fait pas des napoléoniens et bonapartistes, des « zemmouriens ». On peut aimer les trois couleurs mais cela ne fait pas des « marinistes » ou des fascistes.
Michel Onfray devrait savoir que le bonapartisme est un patriotisme social, on peut même dire qu’il est le souverainisme.
Enfant du Comminges, dans les Pyrénées Centrales, j’ai cet amour pour les territoires qui au fil des siècles sont venus former notre belle France. Cette France que j’ai servi durant quelques années au sein des unités de l’Infanterie de Marine et par ce biais sur différents théâtres d’opérations et qui m’a donné ainsi une deuxième famille. Amoureux de notre Histoire mais surtout admirateur de l’œuvre de nos deux empereurs, loin de tous anachronismes, je défends leur mémoire mais aussi les valeurs qu’ils nous ont légué pour une certaine idée de la France grande, juste, respectée et généreuse. Cette Histoire, ces valeurs et cette mémoire qui doivent nous rendre fier d’être Français.