S’il arrive parfois de juger durement les hommes et rigoureusement les faits, on apprécie aussi l’humour qui rend supportable les situations les plus graves.
Aujourd’hui alors que nous essayons d’avoir une vision objective de cette guerre en Ukraine, nous restons encore perplexes du fait d’une succession d’événements inattendus malgré la passion de certains d’entre nous pour la géopolitique et les relations internationales.
Il y a bien ces images télévisées et diffusées en boucle d’Ukrainiens bien maladroits à l’entraînement, armés de Kalashnikovs plus fausses que factices. Des images qui ne nous rassurent nullement sur la qualité des informations qui nous sont quotidiennement livrées. N’est pas Schoendoerffer qui veut.
En dépit de la pauvreté de cette information, nous parvenons à comprendre
l’engagement de chefs d’Etat quand ils sont confrontés à des crises extrêmes.
Nous parvenons à déceler un piétinement peut-être relatif de l’Armée russe qui contredit bien des pronostics.
Tout cela nous permet déjà de tirer quelques conclusions sans attendre les analyses d’historiens qui, par nature ne traitent que des faits passés.
Alors quelles leçons tirer de ce début d’un conflit se déroulant à à moins de 2000 km de nos frontières ?
Réfléchissons, ce qui est un début d’action, en refusant surtout de s’assoir sur son derrière avec les bras croisés, en se lamentant, les larmes aux yeux, la main sur le cœur et le joint aux lèvres.
Force est de constater qu’un clown peut devenir un chef d’état. C’est le cas de Volodymyr Zelensky qui parvient à galvaniser son pays. Le Président ukrainien tente aussi de mettre l’Europe et l’OTAN, ces organisations coûteuses et inefficaces qui n’avaient jamais réussi à tromper un de Gaulle, devant leurs responsabilités.
Face au manque de réaction réelle de l’Occident qui ne surprend pas même nos journaleux de la mono opinion, la déception de Zelensky doit être immense.
Cela rappelle que pendant des années les médias français nous expliquèrent que Ronald Reagan, acteur de séries B, était un clown…
Ce sont d’ailleurs les mêmes médias qui nous firent croire il y a peu que Joe Biden le wokiste sénile deviendrait le sauveur de l’Humanité après le clown Trump….
Souvenons-nous pourtant que Reagan, d’un coup de poker digne d’un cow-boy de saloon, déclencha une manipulation psychologique extraordinaire avec sa « guerre des étoiles », expliquant que tout missile russe serait détruit peu après son lancement.
Il fut tout d’abord le seul à y croire et les journaleux français persistèrent à tirer sur le clown…
Mais très vite la manipulation, reposant sur des capacités techniques réelles des Etats-Unis, s’imposa comme une faisabilité…
l’impact accéléra la fin de l’URSS.
A un degré moindre un constat identique peut être établi à l’égard de notre Président.
Emmanuel Macron, celui qui nous expliqua que la grippe c’était la guerre, est en train de surfer sur les vagues du conflit en profitant de ses nouvelles fonctions de Président du conseil de l’Union Européenne. Lui qui fut notre premier président mondialiste capable de sacrifier la France à l’Europe, lui qui fut le premier président vert capable de sacrifier les Français à une poignée de partisans écolos, est en train de faire connaissance avec la realpolitik.
Il va sans aucun doute bénéficier de cette crise où le hasard des événements le fait apparaître comme le dernier interlocuteur de Poutine. Il augmente donc ses chances de réélection, ce que nous sommes en droit de considérer comme un désastre pour la France.
Finalement le Président Macron est en train de s’apercevoir que notre monde est dangereux. Souhaitons qu’il prenne, s’il est réélu, les décisions nécessaires pour que nous retrouvions une défense nationale digne de ce nom et conforme à nos obligations internationales.
Sait-on que le budget de défense allemand passerait momentanément à 100 milliards d’€ cette année soit presque 3 fois le nôtre ? La situation internationale actuelle justifie cette décision et les Allemands, qui ont bien des défauts dans leurs alliances, possèdent l’indéniable qualité de la prévoyance. Si la France faisait de même, alors nos forces retrouveraient la puissance nécessaire à leurs missions et notre relance industrielle devenue indispensable en serait largement facilitée.
Le peuple ukrainien si proche des Russes, et si proche de nous aussi, résisterait, comme il peut mais avec détermination. En effet, l’armée russe, moderne et bien équipée semble peiner dans une lente avance, ce qui révèle une certaine efficacité de la défense ukrainienne.
Or l’enjeu pour Poutine reste d’éviter, à tout prix, un conflit qui dure. Poutine sait qu’à un moment son opinion publique basculera et cessera progressivement de le soutenir. Le temps qui passe lui est forcément défavorable et la tactique des Ukrainiens repose sur l’action retardatrice. Tous les militaires savent que cette tactique consiste à échanger du terrain contre du temps.
Le temps permettant de modifier sa tactique, voire la stratégie de l’adversaire, tout en pesant sur son opinion publique.
Or la superficie de l’Ukraine est égale à celle de la France. La partie de ce pays composée de plaines n’offre que très peu d’obstacles sinon quelques zones urbaines peu nombreuses.
Nous ne pouvons qu’observer la lenteur de progression de l’armée russe qui dispose pourtant de la maîtrise du ciel et a multiplié les attaques de Spetznaz (forces spéciales) et d’unités tchétchènes réputées pour leur brutalité et leur agressivité afin de détruire l’infrastructure ukrainienne.
Il y a 3 ans, j’ai passé 10 jours au milieu du peuple ukrainien à Lviv. J’étais alors musicien du groupe folklorique les Bethmalais à l’occasion d’un festival d’art populaire. Nous vivions en plein centre-ville en contact permanent avec la population. On sentait la réalité d’une guerre larvée avec de part et d’autre, à l’Est du pays des actes contraires aux accords de Minsk. On croisait parfois des permissionnaires, jeunes et déjà décorés, des anciens combattants, jeunes et souvent gravement blessés. Mais de manière générale personne n’avait vraiment le sentiment d’être en guerre. On ne sentait pas de grand bellicisme ambiant.
Et pourtant les chars modernes de Poutine qui pourraient avancer 3 fois plus vite que ceux de Guderian chez nous en 1940, paraissent réellement ralentis.
Il est donc possible de tirer de nouveaux enseignements
– la motivation des Russes doit s’émousser. Après tout, pour un Russe les Ukrainiens sont des frères qui ne menacent nullement la Sainte Russie. Une partie de l’Armée russe est aussi composée de conscrits peu enthousiastes de combattre dans l’armée d’une invasion qui se justifie mal.
– côté ukrainien en revanche, une armée de conscription encadrée par des soldats de métier aguerris se révèle plutôt efficace. Voilà qui devrait nous inviter à relancer rapidement, et impérativement, le débat sur un service militaire composante majeure d’une garde nationale affectée à la défense opérationnelle de notre territoire national.
– Enfin les dernières leçons à tirer pour l’instant concernent l’inefficacité de l’Union Européenne, des Etats-Unis et de l’OTAN.
Poutine veut agir vite, même s’il est momentanément ralenti. Pourtant ce ne sont pas les discours caricaturaux des Américains qui l’inquiètent. Le non interventionnisme des Etats-Unis devient en ce moment de plus en plus une réalité en dépit des menaces de ce pauvre Joe Biden avant le début de la crise.
Ce n’est pas non plus l’OTAN qui l’arrêtera, bien que la conquête de l’Ukraine ramènera une fois encore les Russes aux frontières de l’Union Européenne.
La France, deux fois trahie par ses alliés de l’OTAN en quelques mois, doit à présent sortir de cette organisation coûteuse devenue inutile. Il s’agit simplement de revoir l’organisation de nos armées, de réviser notre système d’alliances face à la Russie tant qu’elle est dirigée par Poutine. Revoir également notre système d’alliances face à la Chine qui profite de ce conflit entre Européens.
Xi Jinping, discrètement, continue de militariser ses routes de la soie de Ceylan à l’Afrique en passant par Djibouti et en pénétrant le continent africain.
Tous les événements de ces premiers jours du conflit doivent nous pousser à tirer les enseignements indispensables à nos choix politiques futurs. La campagne présidentielle doit s’orienter sur ses sujets majeurs.
Ces enseignements ne font évidemment que confirmer ce que prône, depuis longtemps, l’Appel au Peuple en matière de Défense Nationale, d’Affaires Étrangères et de Souveraineté populaire et économique.
Natif de Mulhouse et habitant aujourd’hui les Pyrénées centrales, j’ai la France dans la peau.
Après Saint Cyr, j’ai servi comme Officier dans les Bataillons de Chasseurs Mécanisés passant la moitié de ma carrière dans les Forces Françaises en Allemagne.
J’ai quitté l’Armée comme jeune Commandant pour entrer dans l’Industrie nucléaire où j’ai servi 26 ans.
J’ai exercé les fonctions de PDG d’Areva-LMC (logistique de la matière nucléaire) puis de DG de Westinghouse en Europe et en Afrique du Sud.
Je parle plusieurs langues étrangères et j’ai rédigé des romans ainsi que des manifestes politiques.
Bonapartiste de toujours l’effondrement de mon pays, le reniement de son Histoire, et le mépris de son Peuple me sont insupportables. Surtout lorsque cette situation résulte de l’activité de piètres personnages au plus haut niveau de responsabilité politique ou économique.
J’ai rejoint France Bonapartiste et l’Appel au Peuple pour participer activement au redressement de la Nation en trouvant l’inspiration dans l’œuvre de nos deux Empereurs.